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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 09:14

La corruption dont on accuse les Grecs comme cause de leur insolvabilité en euro est consubstantielle au système de la monnaie unique. Le régime appliqué en euro de la libre circulation du capital est la libre corruption du politique. La libre circulation du capital est de fait l'impossibilité de localiser l'investissement dans la légalité d'une souveraineté identifiable par la monnaie. Le motif de cet oubli est d’exonérer les gérants et les propriétaires du capital du prix de la propriété dû à l’État de droit. L'économisme libéral pose le droit de propriété comme un absolu. Ainsi n'est-il pas nécessaire de penser une contrepartie économique pour les citoyens dont la discipline permet pourtant la jouissance effective du droit de propriété.

Le système qui dispense les Grecs riches de payer des impôts pour financer le bien commun est explicitement celui de la monnaie unique. Un système qui abolit la distinction entre la propriété grecque et la propriété non grecque ; donc un système qui institutionnalise et généralise à tous les résidents de la zone euro l'aversion des propriétaires grecs pour le cadastre et la fiscalité. La suppression des frontières politiques et de tout cadastrage étatique de la propriété financière par le marché unique du capital financier est le moyen de la corruption libre du politique dans toute l'Europe.

La victoire de Syriza en Grèce est un cri de détresse des citoyens contre la corruption de l'euro. Les électeurs grecs ont posé que la démocratie est incompatible avec la circulation d'un capital en euro libre de toute régulation réelle par l’État de droit. Il n'est maintenant plus possible de se réclamer de la démocratie en prolongeant l'actuel système européen de comptabilisation des dettes. L'émission des dettes n'est plus compatible avec la liberté sans une réelle régulation politique impartiale du crédit ; impartialité qui impose une régulation exclusivement financée par la fiscalité du capital.

La révolution de l'euro est engagée en Grèce. Soit la zone euro va confirmer son option mécaniste libérale d'anomie financière, soit elle se dote de la démocratie monétaire qui relèvera la Grèce gouvernée par Syriza. La démocratie en euro consiste à rétablir un pouvoir politique responsable de l'économie des vraies gens :

  • 1

    par la régulation de la circulation monétaire du capital qui règle l'économie des revenus et les prix,

  • 2

    par la taxation de tout capital en proportion de l'engagement que son investissement réclame en travail des citoyens,

  • 3

    par la limitation des dettes à la garantie qu'apporte le capital réellement investi à leur remboursement intégral,

  • 4

    et donc par le cadastrage public de toute propriété financière sous l'autorité de personnes morales étatiques assurant l'équité des prix entre personnes physiques.

La restauration de la démocratie sauvera la liquidité des déposants en euro à la condition de mesures concrètes immédiates :

  • 1

    suspension du pouvoir libératoire de la monnaie papier afin de tracer la responsabilité personnelle de tout acheteur au respect de la loi dans le règlement en nature et en monnaie de ses obligations juridiques fiscalisées ;

  • 2

    création d'un cadastre financier européen reliant toute dette à la rémunération des travailleurs qui la remboursent et toute créance aux personnes physiques et morales concrètement obligées par la Loi ;

  • 3

    domiciliation comptable de toutes les transactions en euro dans des États de droit identifiés et garants du Droit compté en monnaie contre paiement de la fiscalité votée par les assemblées législatives ;

  • 4

    contrôle de la circulation financière du capital entre tous les États régionaux, fédérés et nationaux par une fiscalité confédérale d'assurance du crédit de tous les gouvernements souverains déclarés et reconnus dans la zone euro ;

  • 5

    compensation par le marché interbancaire confédéralisé de la liquidité en euro de tous les paiements interbancaires et interétatiques selon la règle d'assurance de tout capital bancaire par une et une seule collectivité publique elle-même garantie par la prime cotée en euro confédéral liquide ;

  • 6

    dévaluation fiscale de l'euro dans toutes les souverainetés locales ou nationales ayant une prime de crédit négative dans la compensation du Système Européen des Banques Centrales ;

  • 7

    versement par le budget confédéral de l'euro d'un capital public par collectivité souveraine assurant l'application des droits sociaux européens matérialisé par un revenu universel minimal défini en euro ;

  • 8

    contrôle par les banques de dépôt de droit public garanties par la fiscalité des collectivités souveraines, de l'exécution réelle des droits contractuels et sociaux comptabilisé dans le revenu minimal universel personnel ;

  • 9

    prélèvement des primes de change assurant le travail en droit européen, par les banques de marché réglant en euro des importations de travail exécuté hors de la confédération ou bien des exportations de travail livrés à l'extérieur de l'euro par des personnes morales européennes ;

  • 10

    fixation politique confédérale des parités nominales de l'euro entre États membres et avec les devises étrangères pour garantir le remboursement de toute dette en euro par le plein emploi du travail disponible dans chaque souveraineté emprunteuse.

Evidemment, le rétablissement de la liberté des citoyens ne permet pas d'imposer des règles à quiconque sans son consentement. En Grèce comme en France ou en Allemagne, la démocratie reconnaît aux riches le droit de ne pas payer d'impôt ni d'assurer le droit des autres. La refondation des États et de la solidarité sociale par l'euro public confédéral définira donc un en-dehors de la démocratie ; en-dehors matérialisé par toute autre monnaie qui ne soit pas l'euro déposé dans les banques de souveraineté confédérale. Pour échapper à toute fiscalité il suffit de ne plus résider sur le territoire de la zone euro et de n'y rien posséder.

Dès lors qu'il n'y a plus d'espèce en euro et que tout dépôt liquide en euro est inscrit sur le cadastre confédéral de la liquidité, toute transaction reste libre avec n'importe quel citoyen résident qui assume par lui-même toute obligation de droit et de fiscalité. Mais la condition de tout achat réel dans la zone euro est de régler tout le travail qui permet l'existence des biens dans le remboursement intégral des dettes par quoi la production a été financée. La contribution à l'assurance de tous les droits de la personne, du travail et de la société est nécessairement incluse dans tout règlement compensable en euro.

Tout le programme de Syriza est applicable comme le remboursement total de la dette publique, si la zone euro se dote d'une chambre de compensation centrale publique garantie par un gouvernement et un budget financiers confédéraux. Une dévaluation de l'euro grec et de la dette publique grecque peut immédiatement rétablir l'équilibre de la balance grecque des paiements courants. Par le versement au budget confédéral d'une prime de convertibilité de l'euro grec contre n'importe quel autre euro, les résidents grecs se mettent à rembourser solidairement leurs dettes actuelles par l'exportation de leur travail en bien et services réels plutôt que par des emprunts à la BCE et aux contribuables non grecs en euro.

Tout non-résident grec achetant en Grèce des services ou du capital réel est contraint par la compensation numérique en euro de régler à l’État grec les impôts qui assurent sa solvabilité. Si les créanciers de la Grèce souhaitent ne pas perdre de leur compétitivité réelle, il leur suffit de subventionner l’État grec par la fiscalité, le budget et l'arbitrage de la Confédération de l'euro. Si au contraire, des créanciers souhaitent s'assurer du recouvrement de leur créance jusqu'au dernier euro, ils doivent déposer leurs titres dans les États qui, pour ne pas verser un centime au budget de la Confédération, acceptent la réévaluation fiscale immédiate de leur parité nominale.

Le marché européen des parités de change fiscal existe déjà avec la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie, qui font partie de l'hinterland allemand en conservant leur monnaie propre convertible en euro par un accord de change politique. La révolution démocratique de la zone euro consistera donc à inscrire le prix fiscal transparent des accords politiques de change dans un budget propre à la zone euro voté par le Parlement Confédéral. L'euro officiellement gouverné et dissocié des gouvernements nationaux ne sera plus l'outil de la corruption financière de l'économie politique aux mains d'intérêts nationaux ou internationaux invisibles.

La constitution du nouveau gouvernement au service des citoyens grecs met les régimes politiques allemand et français au pied de leur réalité. Si les Allemands et les Français optent pour la démocratie, il faudra nécessairement que la parité monétaire des Allemands soit réévaluée par rapport à celle des Français. Il faudra nécessairement que les banques allemandes et françaises soient recapitalisées par les impôts qu'elles n'ont pas payés sur le capital dissimulé en contournant la démocratie. Il faudra nécessairement taxer les entrées de capitaux dans la zone euro pour assurer le travail qui garantit la convertibilité de l'euro en biens et services réels.

Les Grecs demandent maintenant aux citoyens de la zone euro de prendre leurs responsabilités. Ou bien ils votent pour le maintien de la liberté de corruption des élites par le capital hors la loi ; et la Grèce sortira de l'euro qui finira de se dissoudre. Ou bien ils rétablissent un vrai système de souveraineté politique sur le capital mesurable par la responsabilité financière en euro ; et la Grèce remboursera l'intégralité de ses dettes par le plein emploi du travail européen au bien commun réalisable en euro.

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 13:53

Citibank joue sur la taille de son hors-bilan incalculable pour pratiquer la fuite en avant dans le négativisme totalitaire ; la négation mathématique et juridique de la réalité économique objective. Avec un portefeuille notionnel de dérivés de crédit égal à 10 ou 20 fois le PIB des Etats-Unis, et avec le monde entier comme contrepartie, les seuls dirigeants de Citibank ont la possibilité d'emmener les États-Unis dans la troisième guerre mondiale, une guerre civile dans un monde unifié avec cette fois la certitude de perdre le capital engagé.

Citibank contrôle le cerveau d'Obama par simulation d'une certitude réelle du risque financier en dollar, Obama qui sait avoir le doigt physique sur l'apocalypse nucléaire réelle potentielle. Dans la même dynamique de capture spéculative du pouvoir exécutif, Citibank stimule financièrement le cerveau de chaque congress man qui peut voter l'impeachment d'un Obama qui démantelerait l'hydre financière en prononçant formellement une cessation de paiement de la fédération des États-Unis d'Amérique.

La dialectique fonctionnaliste des mastodontes financiers, c'est le contrôle de l'être par le néant. La compensation keynésienne consisterait à objectiver les lois du vivre ensemble en dehors de la sphère du calcul financier de manière à annuler publiquement, rationnellement et universellement tous les notionnels de dérivé de crédit qui ne s'adosseraient pas à des engagements juridiques réels, c'est à dire à une réalité économique effectivement compromise entre des personnes physiques vraiment responsables du remboursement de leurs dettes.

Une fois déposés contre la réalité vérifiable tous les sous-jacents de contrats de dérivé, un simple marché international public de primes d'option en monnaie des banques centrales nationalisées, c'est à dire des banques centrales non achetables par les émetteurs de titres de crédit, de capital ou de primes financières d'assurance réelle, permet :

Liquidation des pertes en 10 étapes
  1. d'annuler les notionnels nominaux fictionnels,

  2. de réévaluer les notionnels juridiquement valides et substantiellement réels,

  3. d'imputer sur les fonds propres financiers le prix négatif des primes perdantes,

  4. de mettre en faillite et de liquider les actifs réels des opérateurs en capital réel négatif,

  5. de recapitaliser par des dettes publiques réelles les banques de dépôt qui sont effectivement dépositaires de monnaie adossée à l'économie réelle,

  6. de prélever une taxation des patrimoines proportionnelle aux créances financières légales détenues par l'intermédiaire des banques,

  7. de calculer un bilan patrimonial réel des États afin d'adosser tous les passifs publics à des actifs réels légaux vérifiables,

  8. d'organiser un marché international public régulé des primes de crédit des dettes publiques,

  9. de dévaluer l'unité monétaire et donc la dette de tout État dont la prime de crédit est négative sur le marché international des primes,

  10. de calculer entre États par leur représentation bancaire centrale une dotation publique en réserve de change, garantie par le FMI et adossée à la prime de crédit internationale de la masse monétaire en unité domestique ; laquelle prime de crédit international est négociable librement par n'importe quel citoyen du monde sous la surveillance du FMI dont le capital est détenu et négociable librement entre les États ; le DTS (Droit de Tirage Spécial) monnaie actuelle du FMI est redéfini comme subdivision unitaire de son capital nominal qui devient en substance la garantie internationale solidaire interétatique de toutes les dettes internationales en monnaie de crédit.

Equilibre monétaire par taxation du capital

Notons que ce schéma de judiciarisation du système international des monnaies est bien celui proposé par Keynes en 1944. Il revient à virtualiser les destructions que les guerres réelles engendrent sur le capital. Ainsi n'est-il plus nécessaire de recourir à la guerre réelle pour solder les dettes internationales impayées. Ainsi interdit-on aux riches de menacer les pauvres d'anéantissement par des prêts en monnaie qui ne correspondent pas à un achat réel de travail à la personne qui emprunte afin de vivre.

La taxation objective du capital financier est inéluctable. Tous les banquiers intelligents le savent. Mais ils ne peuvent pas le dire étant donné que les dirigeants bancaires officiels sont désignés par des actionnaires privés hors sol qui ne répondent à aucune loi en vertu de la "libre" circulation internationale du capital. Il va donc falloir attendre que les États-Unis, la France ou l'Allemagne soient complètement ruinés par leurs ventes financières gratuites forcées de dérivés de crédit, pour que les citoyens contribuables en révolte forcent les gouvernements impotents à exercer véritablement le pouvoir de la loi commune ; laquelle est nécessairement adossée à une fiscalité rationnelle incompatible avec l'actuelle anarchie du capital.

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12 décembre 2014 5 12 /12 /décembre /2014 10:57

Développement critique de l'analyse de Michel Leis sur le Blog de Paul Jorion : Productivité, compétitivité, emploi et État social.

La différence entre le plan mathématique et le plan et la réalité

Dans sa mise à plat récapitulative du discours officiel actuel de la productivité et de la compétitivité, Michel Leis nous donne à constater les falsifications libérales du calcul économique. Le discours libéral de la productivité évide la réalité des sociétés humaines en masquant les mobiles du travail et de l'échange. La privatisation des bénéfices du travail au mépris du travailleur réel est dissimulée dans une raison épistémologique où l'universalité n'a pas de sujet et le sujet n'a pas de finalités. En décortiquant les hypothèses et les raisonnements de la productivité, on découvre l'inanité des pseudo sciences économiques alléguées par la politique libérale d'anéantissement du travail.

La productivité se définit mathématiquement comme un rapport de quantités entre ce qui entre comme intrant dans un processus de production et le produit fini qui en sort. L'économie du calcul et du raisonnement dans toute entreprise humaine est bien d'augmenter les quantités produites et de réduire les quantités consommées. L'entrepreneur qui réussit à augmenter sa productivité peut vendre plus pour une même consommation intermédiaire. Avec un potentiel de marge plus grande entre le prix de vente et le prix de revient, il peut alors modifier l'allocation de la valeur ajoutée aux facteurs humains de production que sont le capital et le travail. Sur le plan de l'économie politique, le capitaliste et le travailleur peuvent se reconnaître ou s'anéantir.

Notons ici que le calcul de la productivité se rapporte à des quantités alors que la mesure du résultat en valeur ajoutée passe nécessairement par des prix. En matière de productivité, la théorie ne rejoint jamais la réalité. Comme le rappelle Michel, si l'on se contente de rapporter une quantité d'intrant quelconque à la quantité finale produite, on reste incapable d'en tirer le moindre enseignement. Une quantité d'énergie ne se compare pas à une quantité de travail ni à une quantité de recherche ou d'innovation, sauf à ramener les quantités à des prix. En transformant les quantités en prix afin de comparer les intrants d'une même production entre eux et dans le temps, il faut nécessairement monétiser les quantités.

La fonction de la monnaie dans le calcul économique

La réalité objective ne peut rien signifier en économie sans la monnaie de conversion des quantités en prix. La productivité est en théorie un rapport de quantités. En réalité, la productivité mesurable est nécessairement un rapport de valeurs donc un rapport de quantifications subjectives. Toutes les mesures d'évolution de la productivité sont des appréciations subjectives reposant sur des transformations de quantité en prix. Concrètement, dans l'entreprise, le secteur économique ou le territoire de souveraineté, la productivité est toujours le rapport du prix de la valeur ajoutée en monnaie au prix effectivement réglé en monnaie des facteurs employés d'une production.

Comme il faut nécessairement une monnaie pour mesurer la productivité, l'enseignement d'une mesure déclarée objective et factuelle est toujours en fait le résultat du choix subjectif délibéré de la monnaie de compte. Or la monnaie est la quantification d'une certaine politique. La productivité du travail baisse en France simplement parce que l'euro place le salaire horaire français au-dessus des salaires horaires étrangers dans des savoir-faire équivalents. La productivité du travail est mesurée plus stable en Allemagne parce que les salaires y sont abaissés en euro par rapport au niveau des salaires en monnaie étrangère dans les savoir-faire équivalents.

En revanche, dans les savoir-faire que l'Allemagne, tout comme la France, ont su développer spécifiquement, la productivité mesurée n'augmente pas car les entreprises sont obligées de rémunérer ces facteurs de production spécifiques à leur prix moralement juste. Le concept de productivité utilisé sans explicitation des hypothèses monétaires qu'il contient est un outil de manipulation mentale. Il masque la réalité morale de l'économie qui consiste à raisonner sur des faits avec des lois de nature politique matérialisées dans les monnaies. L'utilité du raisonnement par la productivité est de rationaliser la déshumanisation du travail et du travailleur au profit de la rémunération du capital et des propriétaires du capital.

La productivité des facteurs de production dans la croissance de la valeur ajoutée permet d'éviter la véritable problématique de l'économie : la répartition du prix de la valeur ajoutée selon la hiérarchie morale des facteurs de production. Les facteurs de production réelle des biens sont les matières premières, le capital de machines et d'infrastructures physiques, le travail effectif de transformation et le capital humain de savoirs techniques, politiques et moraux. La différence entre le prix de revient d'un bien et le prix de vente est la rémunération du capital humain. Par le calcul économique, il y a bénéfice quand le capital humain peut être positivement rémunéré après dépense dans les trois premières catégories de facteur.

Les matières premières, les infrastructures matérielles et le temps de travail sont rémunérés avant le capital humain parce qu'ils sont la condition d'existence réelle positive d'un bénéfice de valeur ajoutée effective. Sans l'engagement et le règlement préalable des facteurs matériels de production, les facteurs finaux de production, en l'occurrence la possibilité effective d'une production finale, ne peuvent pas être évalués ni engagés. La rémunération du travail physique nécessaire à la disponibilité des matières premières, des machines de production et du temps de transformation, relève de la nécessité objective sans laquelle le bénéfice ne peut pas exister. Si les quantités d'intrant ne sont pas déterminables ou si leur prix unitaire apparaît trop élevé, il n'y a plus de motif à produire car il y aurait au final destruction nette de valeur.

La fonction politique du prix en monnaie

En revanche, la rémunération des acteurs du capital de savoir-faire, d'invention, d'anticipation et d'organisation, relève de la nécessité subjective, c'est à dire du choix politique de valoriser telle ou telle cause du prix du bénéfice escompté de la vente finale. Au stade de la répartition du prix de la valeur ajoutée entre les différents acteurs efficients de la production, il y a deux manières de décider du partage économique des bénéfices. La voie libérale consiste à laisser jouer les rapports de force physique sans équilibre de loi morale. Tous les arguments y sont bons ; la force est dans la puissance individuelle à imposer sa propre finalité, sa propre définition des biens, à un maximum d'individus moralement dissociés.

La guerre de tous contre tous est stabilisée dans la causalité libérale par la libre circulation du capital abstraitement défini et compté hors de tout travail de finalité humanisante. La voie démocratique consiste à placer la délibération de l'économie des biens au bénéfice possible et recherché de tous les citoyens. La loi morale est donc discutable et négociable entre tous les individus solidaires par des sociétés politiques. En démocratie, l'économie de la loi commune est la condition préalable à toute négociation du prix des biens, lesquels sont obligatoirement définis indépendamment des intérêts individuels.

Le marché de démocratie détermine la rémunération du travail par la production publique mesurée de capital humain dont la définition est extérieure aux forces individuelles d'offre et de demande. Donc le raisonnement de productivité y est appliqué dans un état d'égalité réelle des droits entre les acteurs des facteurs de production. La matérialisation de la légalité nécessaire à l'efficience des biens est réalisée par la monnaie émise séparément du marché physique où s'échangent les biens et du marché financier où s'allouent les crédits d'anticipation économique de la production.

Le calcul libéral de la productivité cache le jeu libre de la cupidité des capitalistes riches en monnaie sur les pauvres qui travaillent. La cupidité libre s'applique par la libre circulation du capital monétaire non transformable en travail par la loi morale des citoyens. L'inconvertibilité du capital en travail est obtenue par la monnaie non rattachable à une souveraineté politique responsable dans des sociétés délimitées par des frontières financières. Les prédateurs déploient librement leur rhétorique pseudo-économique de la productivité grâce à des banquiers qui allouent unilatéralement la liquidité monétaire hors de tout contrôle public effectif de la loi morale des citoyens.

Comme tous les citoyens européens ont pu le constater, le pillage des bénéfices du travail par la spéculation du capital financier monétisé en euro, en dollar et en livres, s’accommode parfaitement des procédures de la démocratie formelle que professent la démocratie chrétienne et la sociale démocratie. Sans souveraineté monétaire des États, sans réalisation monétaire de la démocratie, le social libéralisme de la zone euro ne coute rien aux capitalistes. Sans un État de droit armé fédéralement, nationalement et localement par la responsabilité de pouvoirs politiques financièrement identifiables et monétairement définis, l'efficience de la Loi et d'une quelconque communauté reste non mesurable.

Pour que la productivité croisse de tous les facteurs de la valeur ajoutée, il faut que la valeur ait sa cause dans le sujet de la loi morale. Hors de la démocratie, il n'y a pas de loi qui définisse les biens réels, c'est à dire des biens que seul le travail effectif puisse acheter. Tant que les libéraux sont intéressés par la monnaie qui ne mesure pas l'application de la Loi, les forts peuvent se servir librement sur le travail des gens qui produisent effectivement les biens. Le signe de la réalité déconnectée des biens communs est la dette publique définitivement non maîtrisable en dollar et en euro. La théorie de l'indépendance des banques centrales achète gratuitement la passivité politique des citoyens. Le néant libéral n'a pas de limite sauf sa mort qui s'approche inéluctablement. Avec ou sans nous ?

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 19:51

Questionnaire conçu par Matthieu T.

Contexte

1. Quels sont les 3 principaux symptômes de l’échec du système financier actuel ?

La faillite des subprimes a révélé :

1. l'impossibilité de contrôler l'existence et le prix réel des actifs négociés par les marchés,

2. donc la propension de certains États, certaines banques et certaines entreprises multinationales à accumuler des dettes hors du regard des épargnants,

3. d'où la fuite de la liquidité monétaire dans des bulles financières sans rapport avec l'équilibre de l'offre et de la demande dans l'économie réelle.

2. Pour chacun de ces symptômes : qui sont les lésés et qui sont les bénéficiaires ?

a. L'impossibilité de prouver l'existence réelle des actifs nuit aux banques et aux créanciers des banques qui financent les acheteurs ;

b. La solvabilité non mesurable des emprunteurs systémiques obligent les épargnants et les contribuables des États solvables à éponger les pertes illimitées du système financier ;

c. La volatilité des prix sur les marchés financiers détruit le calcul économique et réduit les revenus du travail au profit de l'accumulation du capital financier nécessaire à l'assurance d'un risque d'investissement non mesurable.

3. Quelles sont les causes de ces symptômes ? Est-il possible d’en donner une liste ?

Les symptômes de l'instabilité financière se concrétisent dans la circulation d'énormes quantités de liquidités entre différents marchés et différents actifs sans qu'il soit possible d'analyser la réalité économique qui devrait justifier les flux monétaires.

4. Existe-t-il une cause primaire expliquant les autres ?

La cause primaire de l'instabilité financière est la liberté absolue des États-Unis d'Amérique d'émettre une monnaie à la fois nationale et internationale sans rapprochement pratique ni théorique des signes monétaires à l'accomplissement de l'intérêt général défini dans des lois. La caste internationale des seigneurs financiers peut poursuivre librement ses intérêts particuliers derrière le paravent de la neutralité monétaire qui masque la réalité économique aux sociétés civiles.

Les grandes idées de l’histoire

5. Quels sont les 5 personnages de l’histoire qui ont développé les idées les plus utiles à la reconstruction d’un nouveau système financier ne reproduisant par les symptômes listés précédemment ?

La condition de stabilité d'un nouveau système financier est la responsabilité personnelle morale et physique. Le règlement en monnaie d'un prix public de marché ne doit pas pouvoir se faire sans identification vérifiable par des États de droit, des personnes morales effectivement engagées et représentées par des personnes physiques réellement soumises à une loi morale politique.

La première personne qui pose dans l'histoire les conditions d'une responsabilité financière des prix est la personne morale du peuple Israélite. La sortie d’Égypte sous la conduite de la personne physique de Moïse obéissant à une personne morale spirituelle nommée comme cause de l’Être permet de subordonner le prix de toute réalité à la discussion d'une Loi qui unisse les personnes physiques dans une communion libérale réelle d’Être.

La deuxième personne est Aristote, élève de Platon, qui pose les concepts théoriques de l'économie de la responsabilité par la démocratie, le marché, la citoyenneté, l'éthique, le prix, la monnaie et le capital qui quantifie la solidarité réelle des citoyens dans la matérialisation des biens économiques.

La troisième personne historique qui explicite la responsabilité des prix par les personnes physiques et morales dans la réalité sensible est l'apôtre Paul de Tarse disciple de Jésus de Nazareth. Paul de Tarse enseigne la délibération collective et individuelle des décisions qui posent la possibilité des biens échangeables contre prix au sein de la communauté et entre des communautés distinctes.

Le quatrième personnage historique est Thomas d'Aquin docteur de la chrétienté médiévale. Dans sa Somme théologique, Thomas d'Aquin fait la synthèse conceptuelle entre la révélation israélite, la philosophie aristotélicienne et l'expérience politique de la démocratie depuis la Grèce antique et l'Empire Romain. Les sciences contemporaines politiques, économiques, comptables et juridiques sont entièrement issues des concepts de la scolastique thomiste.

Le cinquième théoricien majeur de la responsabilité financière personnelle est John Maynard Keynes. Keynes pose les règles de la monnaie, du crédit et du capital qui rattachent tout prix à des acteurs économiques individuels solidaires de leurs engagements, par des personnes morales instituées par des États de droit financièrement constitués dans une société humaine économiquement unifiée par une monnaie multinationale coopérative.

6. Pour chacun de ces hommes, quelles ont été ses idées clés ?

a. Identification de la responsabilité individuelle par le corps physique des personnes dans la société politique ;

b. solidarité économique des personnes physiques par des monnaies représentatives des états sociaux du droit public ;

c. vérité négociable des biens par l'engagement des personnes en capital quantifiable, distribuable entre les individus par des communautés politiques réelles ;

d. comptabilité créditive des biens par l'assurance légale des personnes physiques dans les personnes morales au fil du temps ;

e. règlement judiciaire des prix par des sociétés bancaires responsables de la transformation quantitative du crédit en réalité économique.

7. Ces idées clés ont-elles besoin d’être actualisées pour s’adapter à notre époque ? Si oui comment ?

L'application actuelle des points clés de la responsabilité financière est impensable sans intégration du calcul économique dans la réalité par l'informatique financière. Le système international de compensation du crédit proposé par Keynes en 1944 peut s'appliquer aujourd'hui par l'intégration d'un algorithme numérique de compensation dans les systèmes d'information marchande existant.

8. Ces idées clés sont-elles déjà en partie implémentées et testées : à l’échelle locale ? dans certaines économies isolées ?

L'idéalité efficiente de la responsabilité financière a été partiellement appliquée dans le système monétaire de Bretton Woods abandonné en 1971. Cette idéalité perdure par fragments incohérents, les uns par rapport aux autres, dans les pays non impériaux qui subordonnent leur politique monétaire propre au débat démocratique interne : pays scandinaves hors euro, Canada, Australie, Corée, Turquie, Tunisie, Chili, Uruguay.

Une solution algorithmique innovante de compensation des prix

9. Quelles sont les composantes / variables explicatives du prix d’un bien ou service dans votre système ? Est-ce exhaustif ? Quelle différence avec les bourses existantes ?

Les composantes explicatives du prix sont :

1. le titre public de propriété privée de l'objet,

2. la mise à prix marchande de l'objet effectivement et irrévocablement livrable par le vendeur,

3. la prime d'assurance du prix d'offre offert par la personne morale garante du vendeur,

4. le règlement monétaire actualisé en compensation de la livraison engagée du bien par le vendeur monétairement garanti dans la communauté personnelle de compensation.

La décomposition du prix est fractale, universelle et exhaustive dans le principe aristotélicien numériquement implémenté de réciprocité générale de la causalité matérielle, formelle, finale et efficiente.

La différence avec les bourses et chambres de compensation actuelles est la représentation obligée de la responsabilité par le corps physique identifié du dirigeant de la personne morale sous le contrôle de l’État souverain de droit lui-même représenté par des personnes physiques financièrement assurées par la fiscalité publique compensée.

10. Quelles sont les variables caractérisant chaque acteur dans la chambre de compensation ? Est-ce exhaustif ?

Un acteur de la compensation est toujours une personne physique engageant une cascade de personnes morales sur la livraison d'un service entre une échéance et une origine du temps déterminées par le titre publiquement déposé d'un bien légalement défini.

Un bien négociable est indissociable de ses vendeurs et de ses acheteurs par la monnaie unique qui libelle le prix compensé dans une société constituée. Dans la chambre de compensation, les variables du prix d'un bien sont nécessairement des causes issues de décisions explicitement engagées dans la réalité par des personnes physiques et morales numériquement identifiées.

11. L’algorithme de fixation des prix est-il déterministe ? Si oui, le calcul s’effectue-t-il par optimisation ou simulation ?

L'algorithme de compensation est verbalement déterministe et quantitativement optimiste. L'algorithme interdit la négociation d'un prix d'un objet indéterminé ; d'un objet dont les personnes responsables de toutes les propriétés qualifiant le bien ne sont pas identifiées.

L'algorithme interdit la simulation qualitative sous un prix effectivement engagé en offre ou en demande : quand le prix est compensé pour équilibrer l'offre et la demande du même objet, la définition de l'objet ne peut plus être modifiée.

Les seules simulations possibles sur le prix compensé engagé d'un bien portent sur la liquidité quantitative de l'objet à l'échéance livrable : n'importe qui peut faire varier soit le prix, soit la quantité livrable, soit en achetant ou vendant de la quantité, soit en achetant ou en vendant le prix des quantités déjà négociées et engagées.

12. Comment chaque transaction affecte-elle les variables caractérisant chaque acteur ?

Chaque transaction est une information économique de la chose par le prix dans le temps. Les acteurs de la compensation sont affectés comme sujets mais jamais comme objets. Tout ce qui change par nécessité de la chose ou du prix est relatif à l'objet séparé de tous ses sujets librement responsables.

Un acteur individuel ou collectif de la transformation aristotélicienne du prix ne peut être affecté que par sa délibération personnelle stimulée par les informations que le temps apporte de la compensation. Quatre décisions émergent librement d'une date de compensation :

1. la redéfinition ou la création des biens par de nouvelles propriétés adjointes ou agglomérées dans de nouveaux objets distincts des objets déjà engagés ;

2. le travail en acte de production des objets engagés ou de définition des objets qui pourraient être offerts et engagés ;

3. l'offre et la demande informationnelle de nouveaux facteurs de prix qualitatifs ou quantitatifs sur les objets négociables en compensation ;

4. le règlement actuel par un crédit ou un débit de monnaie d'une livraison ou d'un achat d'information sur le prix d'un bien identifié.

13. Le système étant scalable, quelles seraient les interactions entre les différentes chambres de compensation ?

Une chambre de compensation n'utilise qu'une et une seule monnaie au règlement de tous les achats et ventes des objets qui y sont explicitement déposés. Toutes les autres chambres de compensation sont matérialisées dans une autre monnaie sur un ensemble propre d'objets négociables. Une monnaie étrangère est représentée dans une compensation donnée par un objet qui n'a pas le statut de monnaie ; qui est le titre de dénomination identificatrice de la monnaie étrangère. Une monnaie étrangère dans une compensation est déposée comme titre de crédit sur la personne de l'autorité régulatrice de la compensation étrangère.

Dans une chambre de compensation, l'importation d'un bien quelconque d'une autre chambre de compensation se règle par un crédit-débit et une prime de change débitrice ou créditrice, qui est une prime de crédit, au nom de la personne physique locale représentative par son corps de la position de change net issue de la balance commerciale entre chambres de compensation.

La scalabilité compensatoire est réalisée par l'intégration dans une place algorithmique unique du marché du travail, du marché du crédit, du marché du capital et du marché des changes.

14. En quoi une chambre de compensation utilisant cet algorithme permettrait de corriger les symptômes déjà listés de l’échec du système financier actuel ?

L'algorithme d'intégration des marchés du travail, du crédit, du capital et des changes permet la garantie intégrale des prix par la responsabilité personnelle individuelle et collective, publique et privée. Un règlement en monnaie est subordonné nécessairement à l'engagement d'un travail de transformation de la réalité déterminée par une définition légale vérifiable des biens. La monnaie ne peut exister que comme preuve juridique publique de la réalité économique transformée par le travail quantifiable en crédit, lequel soit garanti par la capitalisation sur le passé et le futur des prix du travail.

L'algorithme de compensation règle par la loi politique vérifiable la collatéralisation de la monnaie à la réalité économique sous-jacentes aux actifs financiers.

Acteurs impliqués dans la chambre de compensation

15. Quels sont les différents rôles nécessaires au fonctionnement de la chambre de compensation ? Est-ce exhaustif ?

Les rôles acteurs de la compensation sont déterminés par les catégories de sujet et d'objet, de travail et de gérance. Il y a quatre rôles fondamentaux dans la compensation des prix par la réalité des biens livrables :

1. le travailleur de l'objet reçoit un salaire contre la livraison effective d'une chose sous un prix,

2. l'entrepreneur est le gérant de l'objet ; il reçoit une prime de crédit contre la livraison effective de l'objet au prix compensé,

3. l'actionnaire est le travailleur du sujet ; il reçoit une prime de capital contre la livraison par l'entrepreneur d'un processus de production efficient au prix compensé du capital aux différentes échéances du futur,

4. le dirigeant est le gérant du sujet ; il assure la réalité subjective de l'objet par son travail de représentation de la communauté ; il reçoit une prime de crédit contre le règlement de la prime de capital par la société qu'il dirige, laquelle est institutionnellement vendeuse de la prime de change du capital de garantie du prix engagé de toutes les ventes sociales.

16. Comment se fait le lien entre les personnes physiques et les personnes morales ?

Les personnes physiques sont liées aux personnes morales par quatre types de bien négociable :

1. l'impôt, qui est une prime interne d'assurance, équivalent de la prime de change à l'exportation ou du salaire, lie la personne physique à l'autorité sociale de compensation qui est garante de la légalité, de la réalité et de l'existence personnelle des objets ;

2. le capital lie en travail, en bien réel ou en garantie de responsabilité la personne physique à la personne morale de production de la chose livrable dans son prix ;

3. le crédit lie en équation de prix les achats et ventes de la personne physique dans les achats et ventes des personnes morales qui fabriquent, règlent, garantissent et assurent ;

4. l'assurance est la conceptualisation commune des biens temporels entre les personnes physiques membres d'une même personne morale : les personnes physiques sont assurées par les différentes personnes morales dont elles achètent les objets dans une même compensation.

17. Une personne physique ou morale peut-elle cumuler plusieurs rôles différents ? Est-ce possible de cumuler l’ensemble des rôles ?

La compensation algorithmique repose sur la dépotentialisation du cumul des rôles par une même personne sur un même objet. Une offre ou une demande de prix est non compensable hors d'une position de risque, de prix et de réalité qui soit univoque.

Une offre de prix ne peut pas être réglée en monnaie si la même personne est à la fois acheteur et vendeur, ou responsable en même temps de la livraison, du prix, de la comptabilité du crédit et de l'assurance des acteurs. Le travail, le crédit, le capital et l'assurance d'un même objet sont nécessairement négociés par des personnes différentes et autonomes les unes des autres.

18. Pour chaque type d’acteur, quels sont les avantages apportés par ce nouveau système ?

Le système de la compensation algorithmique procure un bénéfice communautaire d'existence individuelle assurée. Il supprime le hasard moral et interdit la morale aléatoire. Le risque est réduit par la réalité objective des actifs engagés dans la subjectivité personnelle.

La conséquence est la croissance du crédit régulée par l'engagement objectif des personnes. Le capital nécessaire à la garantie des prix est collectivement minimal ; le levier individuel du capital par le travail est maximal. Les prédateurs du travail d'autrui sont maintenus hors de la compensation par leur refus d'engager leur capital personnel vérifiable.

19. Pour chaque type d’acteur, quels sont les désavantages apportés par ce nouveau système ?

Les seuls acteurs du système actuel qui soient perdant dans le nouveau système sont les spéculateurs financiers sur la volatilité des prix. La spéculation financière consiste à se faire régler le prix de quelque chose qui n'existe pas ou à régler un prix par une monnaie non gagée sur une réalité légalement transformée. La compensation algorithmique interdit la spéculation avec un crédit monétaire non adossé à une réalité économique vérifiable.

Mise en place de la chambre de compensation

20. Pour chaque type d’acteurs, quels sont les impacts de la mise en place de ce système en termes de modification des process ?

Tous les acteurs individuels ou collectifs, quels que soient leur rôle et leur finalité, sont soumis à une même décomposition analytique de leurs processus de production. Les systèmes d'information marchande, comptable et financière actuels suffisent à implémenter la décomposition analytique des processus économiques.

La compensation requiert une identification informatique unique et centralisée des personnes physiques et de toutes les personnes morales par lesquelles tout travail individuel est capitalisable et assurable. L'autorité de compensation est par nature le gouvernement actuel institutionnel des personnes morales actuelles. Les capitaux propres comptables sont la dotation en monnaie actuelle de la réserve de change de toute personne morale adoptant la compensation. Les capitaux propres en monnaie officielle garantissent l'équilibre des prix interne en monnaie interne de chaque personne morale.

Les processus ne sont pas matériellement modifiés mais sont formellement déposés dans la chambre de compensation. Toute activité ou tâche est titrisée par sa finalité ou par sa description : les personnes physiques qui s'en estiment propriétaires, producteurs ou acheteurs font des offres de prix acheteuses ou vendeuses selon le crédit qu'elles achètent aux personnes morales qui les engagent. Les ouvertures morales de crédit sont réallouées par leur titulaire au prix du travail personnel qu'ils croient pouvoir garantir aux acheteurs des livrables déposés en compensation.

La contrevaleur en monnaie interne du capital dont dispose une personne morale pour garantir l'équilibre interne de ses transactions est achetée ou vendue par les acteurs de la fonction financière. Un trésorier est un cambiste interne prenant position à titre personnel sur son appréciation personnelle de la convertibilité du risque de change interne en liquidité monétaire externe. La monnaie interne est dévaluée quand les risques de crédit interne augmentent et réévaluée en monnaie externe quand les pertes interne de crédit diminuent.

21. Pour chaque type d’acteurs, quels sont les impacts de la mise en place de ce système en termes de modification des systèmes d’information ?

Chaque acteur intervient en compensation par les actifs déposés qui reflètent son capital personnel de production et de consommation dans les personnes morales qui l'assurent. Pour déclarer des actifs, faire des offres d'achat ou de vente et s'informer du prix actualisé de sa liquidité par rapport à tous les contrats en cours, un acteur quelconque a besoin d'une interface avec le système d'information compensateur. Cette interface produit une représentation comptable classique où chaque transaction est exprimée par 7 arguments :

1. le nom de la personne morale garante du prix,

2. l'identité de la chose,

3. la date de négociation,

4. le prix nominal,

5. le prix réel à la livraison,

6. le sens acheteur ou vendeur,

7. l'échéance engagée de livraison.

La consolidation de toutes les transactions en cours exprime :

1. ce que l'acteur doit concrètement livrer,

2. le prix actuel de sa liquidité monétaire sur l'ensemble de ses engagements compensés,

3. le crédit qui lui est garanti à toute échéance du futur,

4. et le capital réel dont il dispose au présent en collatéral de tout engagement de prix.

22. Pour chaque type d’acteurs, quels sont les impacts de la mise en place de ce système en termes d’apprentissage et de formation ?

L'algorithme de compensation rend objectif le calcul économique qui est naturel à l'intelligence humaine. Le calcul économique consiste à proportionner le prix des moyens disponibles engagés à la finalité recherchée. Le sujet économique est auteur du prix de ses actions en décidant que l'objet qu'il achète est plus cher que les objets qu'il doit céder en échange.

L'argumentation du prix en 7 grandeurs dit naturellement que le prix nominal est cédé par celui qui achète contre le prix réel offert à l'échéance fixée du règlement. L'acheteur cède la monnaie de la personne morale contre la réalité qu'il y nomme tandis que le vendeur promet la réalité nommée dans la personne morale contre le prix garanti par la personne morale nommant la personne morale vendeuse.

Comme la compensation contient l'obligation de garantie systématique des personnes physiques par les personnes morales et l'intégration du prix des garanties dans le prix de tout objet, l'intérêt immédiat des personnes physiques en position d'assurance des personnes morales est de former les acteurs qu'ils couvrent à l'appréciation prudente de leur solvabilité à offrir, et de leur liquidité à demander.

23. Quelles sont les 5 principales barrières au développement de cette chambre de compensation ?

Les obstacles à la compensation keynésienne sont religieux, politiques et philosophiques. Les partisans de l'actuelle anarchie monétaire n'ont pas d'intérêt à un système de rationalité financière :

1. à cause de la peur des représailles possibles des créanciers et assureurs fictifs qui possèdent actuellement la prime de risque systémique,

2. à cause de la prime d'irresponsabilité politique partagée par les monopoles oligarchiques,

3. à cause de la vision nominaliste du monde qui dispense de penser véritablement la complexité du réel.

Les intérêts oligarchiques sont libres de saturer l'espace de la rationalité économique par le bruit médiatique, les leurres rhétoriques et les pseudo-modèles scientifiques.

24. Quelles sont les actions envisagées pour surmonter ces barrières ?

La compensation aristotélicienne est auto-démonstrative. Il suffit de la mettre en œuvre par un réseau social numérique adossé à une communauté humaine définie et gouvernée pour en expérimenter l'efficience rationnelle.

Une collectivité publique sous compensation constate immédiatement la multiplication des transactions de biens et services réels en son sein. Une entreprise constate immédiatement l'augmentation de la productivité du travail et l'augmentation de sa marge bénéficiaire à capital constant. Une place de marché constate immédiatement la baisse des primes de risque sur la solvabilité et la liquidité des acteurs économiques titulaires d'un compte de compensation.

Une zone monétaire sous compensation keynésienne atteint mécaniquement son potentiel de croissance maximal :

sans inflation, ni déflation,

dans le plein emploi de la demande de travail,

dans l'équilibre assuré des comptes publics et de la balance des paiements extérieurs,

avec un coût du crédit minimal pour une garantie exhaustive des dettes légales,

et un prix général de la liquidité égal au taux de croissance prévisionnel instantané de l'économie réelle.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 10:47
Modèle financier universel

1) La comptabilité générale du travail échangeable de la valeur du capital repose depuis sept siècles sur la distinction entre :

⦁    la lettre et le chiffre,
⦁    l'actif et le passif,
⦁    le bilan et le hors-bilan,
⦁    la partie et la contrepartie.

2) La Toile informatique mondiale constitue depuis 1995 un marché unique d'échange de l'information sur les personnes, les choses, les prix et les processus de production.

3) Il est possible d'organiser la propriété de l'information numérique pour que :
⦁    tout objet échangeable soit singularisé par 4 types de personne : le possédant, le vendeur, l'acheteur et l'assureur du prix
⦁    tout objet réglé par un prix en monnaie soit concret, réel, profitable et vérifiable
⦁    tout règlement monétaire soit adossé à un crédit de capital qui représente un actif titrisable par des mots exprimant la certitude d'un bénéfice qui ne nuise à personne ; autrement dit, le prix réintègre toutes les externalités immatérielles, ethiques, sociétales et environnementales
⦁    tout règlement monétaire est comptablement provisionné sur quatre niveaux de primes d'assurance constituées de travail décrit, de crédit quantifié, de capital évalué disponible et de risque mutualisé dans des sociétés juridiquement formées.

Finalité de la compensation

4) L'égalisation comptable du passif à l'actif en résultat monétaire des flux, en bilan et en hors-bilan s'appelle la compensation.
La compensation est universelle ; elle concerne :
⦁    toutes les personnes (contreparties) membres de sociétés de toute nature locale ou générale ;
⦁    tous les objets que l'intelligence humaine transforme par le travail dans le temps réel ;
⦁    toutes les finalités que la personne individuelle ou collective peut décider de poursuivre ;
⦁    tous les environnements de contraintes et de contexte où la personne physique et morale choisit de se placer.

5) La compensation justifie la monnaie qui matérialise le prix de tout engagement personnel à livrer le service d'un bien du présent immédiat au futur le plus lointain.

6) La finalité de la compensation est l'équivalence permanente en monnaie du prix total de toutes les promesses engagées dans le temps avec tous les travaux effectivement engagés pour livrer un service véritable à une échéance déterminée du futur.
Par sa finalité, la compensation définit la monnaie comme unité de compte à l'intérieur des sociétés qui garantisse à toute personne effectivement engagée par une chose ou par un prix qu'elle sera bien réglée dans le futur par le présent.


Informatisation algorithmique de l'équilibre de compensation

7) John Maynard Keynes a proposé en 1944 au nom du gouvernement britannique un schéma mondial de compensation fondé sur l'égalité de droit et de crédit entre les Etats souverains.

Le marché mondial de compensation a été effectivement mis en oeuvre par le système financier actuel mais sur la base d'une anarchie comptable et juridique sans valorisation du capital systémique porté par les Etats de droit et de liberté.
Le système a été mis objectivement en faillite le 15 septembre 2008 par un droit de tirage illimité des banques sur le capital fiscal des Etats de droit.

8) L'absence de consolidation comptable locale et mondiale entre l'économie réelle et l'économie publique (au sens anglo-saxon de marché financier) permet au shadow banking d'imputer les primes de risque financier aux déposants, en lieu et place des investisseurs réels qui disposent des moyens de transformation du capital de risque adossé à la réalité vérifiable en Droit.

9) La Toile informatique mondiale, adossée par les réseaux sociaux existant à un état civil de toutes les contreparties financières physiques et morales dans un marché délimité par un même fichier central d'identités personnelles, peut constituer une chambre de compensation en monnaie numérique infalsifiable.

10) Un algorithme numérique de compensation est en cours d'écriture pour un tel marché monétaire de collatéralisation systémique des prix à la réalité économique titrisée en travail descriptible.

11) L'indexation de tous les prix à la réalité titrisée par des personnes numériquement identifiées repose sur un modèle de données relationnelles à 8 tables (Substantifs, Personnes, Objets, Biens, Primes, Offres, Prix, Définitions) et 27 arguments.

12) Le fonctionnement de l'algorithme est physiquement scalable par l'Internet et totalement intégrable dans les systèmes d'information bancaires actuels.

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 10:40

A partir d'un billet de l'économiste Didier Dufaud le FMI, pyromane devenu pompier ? Même pas !, nous avons une discussion sur l'état de la théorie de la monnaie après la crise des subprimes. Voici une synthèse des travaux sur la compensation étayée par les mathématiques complexes.

Les fondements d'une politique monétaire

1) Une politique monétaire rationnelle fixe le loyer de l'argent (taux de refinancement de la banque centrale) par la dérivée troisième de la fonction de croissance. La fonction de croissance des prix dans un univers circonscrit de réalités économiques rationnellement imaginées s'exprime dans l'ensemble des nombres complexes.

2) La complexité des prix fait que le prix actualisé des actifs financiers adossés au réel et à l'imaginaire suit une fonction d'intégration complexe du loyer de l'argent de la banque centrale. Pour avoir une croissance réellement positive sans déflation (croissance réelle plus faible que la décroissance imaginée) ni inflation (croissance réelle plus forte que la croissance imaginée), il faut que le loyer de l'argent ait des coordonnées positives dans la dimensionnalité réelle comme dans la dimensionnalité imaginaire.

3) Le loyer de l'argent est imaginairement positif dans une zone monétaire à la condition qu'aucun acteur économique individuel et collectif n'ait une mesure négative de son actif net par rapport à toutes ses contreparties publiques et privées, domestiques et étrangères.

4) Le loyer de l'argent n'est actualisable dans l'ensemble des nombres complexes que par la multiplicité des monnaies en fonction des souverainetés étatiques arbitres de la comptabilité des actifs nets par personne physique et morale.

De la responsabilité des ingénieurs mathématistes

Le système monétaire et financier actuel est mathématiquement mort. L'économie de la croissance des prix complexes ne renaitra qu'avec un système monétaire international de compensation keynésienne des loyers de l'argent entre Etats souverains égaux en droit et en responsabilité devant les personnes.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 11:30

Chiffrage d'une restructuration de l'endettement mondial par la compensation en euro-bancor

Les tensions sur le budget et la dette des États-Unis rappellent à ceux qui en doutent encore que l'agonie du système monétaire et financier est mondiale. L'excès de dettes de l'économie réelle par rapport à ce qu'elle produit réellement est systémique et universel. La seule discussion qui soit rationnelle par rapport à la réalité des faits porte sur les modalités d'annulation de la fraction de la dette mondiale qui ne repose sur aucune production ni aucune possibilité de richesse vraie.

Ordres de grandeur en fausse monnaie

Pour dénoncer la faillite du FMI dans la crise financière actuelle, Didier Dufaud fournit des ordres de grandeur sur les masses en jeu à l'échelle du monde :
- 250 000 milliards de dollars d'épargne déposée dans le système financier,
- 10 000 milliards de pertes réelles non comptabilisées dans le système bancaire mondial,
- 25 000 milliards de pertes nominales à provisionner dans l'actif mondial pour récupérer un niveau raisonnable de dette nominale.

Ajoutons à la louche :

- des taux banques centrales nuls qui devraient être au moins à 3%,

- une parité yuan-dollar ou yuan-euro surévaluée de 30% eu égard à l'amortissement nécessaire des 4000 milliards de réserves chinoises,

- un passif bancaire mondial de 200 000 milliards incluant les dépôts dans les paradis fiscaux,

- une dette publique mondiale de 60 000 milliards équivalente à 100% du PIB mondial,

- un excès de dette publique de 10 000 milliards par rapport au potentiel mondial de croissance à long terme.

Grandeurs en monnaie vraie

Supposons une chambre de compensation en euro appliquant les règles du bancor de Keynes. La chambre serait adossée à un fichier européen de toutes les contreparties mondiales :

1. réglant en euro des engagements avec les Européens,

2. ou réglant des engagements non européens par les banques de la zone euro.

Supposons que les 25 000 milliards de ponction à effectuer sur le passif comptabilisé dans les banques permette de rétablir l'équilibre entre la masse monétaire mondiale et les actifs productifs ; sans provoquer ni déflation, ni inflation ; avec un taux de croissance mondial à 4%.

Les mécanismes induits dans la compensation sont déterminés par l'équilibre mondial entre le total des passifs bancaires dus aux personnes et le total des actifs bancaires ; lesquels soient la mesure du prix des biens et services effectivement livrables dans la réalité visible vérifiable présente et future. La compensation est rendue publique et lisible dans n'importe quelle monnaie, par des parités de change elles-mêmes compensées.

Règles de compensation par la propriété personnelle

Le bilan mondial consolidé d'entrée dans la compensation consiste à ré-attribuer tous les passifs à leur propriétaire réel identifié dans le fichier central européen des contreparties ; un propriétaire réel se définit par la détention :

1. soit de la liquidité en monnaie,

2. soit du crédit d'un actif déposé et vendu à terme,

3. soit de la prime de crédit sur un portefeuille d'actifs,

4. soit de la prime de liquidité d'un propriétaire gestionnaire d'actifs.

Tout État international, national ou fédéré est propriétaire de la prime de liquidité de tous les actifs explicitement déposés dans son espace de souveraineté. La prime de liquidité systémique est ici l'instrument de la stabilité monétaire et financière que la compensation keynésienne introduit. Un espace de souveraineté est la solidarité en liquidité monétaire de toutes les personnes subsidiaires à un État qui ont une activité économique déclarée dans cet État.

L'inscription d'une personne quelconque dans la compensation, que la personne soit physique, morale, étatique ou multinationale, vaut autorisation de cotation des actifs déposés. La cotation au nom de personnes formellement identifiables permet la garantie illimitée et détaillée du prix de tout actif par une chaîne identifiable d'acteurs en position acheteuse. Un État est acheteur en dernier ressort de tout règlement nominal de crédit dont la contrepartie réelle n'est pas attribuable à un acheteur particulier.

Couverture du crédit par le risque de contrepartie compensé

Le règlement de la compensation obéit au principe de division du prix entre tous les vendeurs d'une même production réelle : le prix nominal d'une échéance quelconque de tout actif est adossé à l'engagement de tous ses vendeurs directs et indirects. A l'actif de tout bilan issu de la compensation, sont inscrits les prix actualisés des obligations en cours relatives à la même vente à terme. Un objet physique de quelconque nature est indissociable du prix des obligations qu'en portent tous ses propriétaires présents et futurs.

Les 10 000 milliards de pertes réelles du système financier actuel sont retranchées du prix de l'actif mondial ; le prix passif du capital du système bancaire mondial est réduit d'autant. Pour atteindre 25 000 milliards de diminution du passif bancaire mondial, il faut encore annuler 15 000 milliards de dettes. Après compensation de la restructuration des dettes, le bilan mondial a été réduit de 25 000 milliards de dollars en capital et en dette classique.

Entre le bilan d'entrée et le bilan de sortie, la mesure du patrimoine mondial a été redistribuée entre ses propriétaires réels ; les prix relatifs des différents actifs ont été renégociés afin que le passif mondial net de la prime de liquidité soit de prix inférieur à l'actif comprenant les réserves de change des États ; lesquelles sont explicitement comptabilisées dans la compensation pour garantir le remboursement intégral de tout crédit nominal dans chaque espace de souveraineté.

L'adoption de la compensation keynésienne en euro converti en bancor a pour conséquence le calcul et la comptabilisation des réserves de change dans un même bilan universel tenu dans une seule monnaie. La restructuration de l'euro en bancor signifie l'alignement de la réalité bancaire et financière de la zone euro sur les constitutions des états membres ; lesquelles posent que l'économie des droits dans les pays de la zone euro est fondée sur l'égalité et la solidarité des citoyens devant la Loi. De la "bancorisation" de l'euro, il résulte qu'une réserve de change est un capital de souveraineté mis en garantie de l'application de la loi dans un espace domestique. La même réserve de change vient en prime de crédit (CDS sur la dette publique de l'Etat souverain) des dettes internationales de toutes les contreparties domestiques.

Mécanismes de compensation en euro-bancor

Sur les 15 000 milliards de dettes annulées, 10 000 le sont au profit des États afin de garantir les monnaies et le crédit. La garantie publique du système monétaire et financier revient à comptabiliser un capital travail qui soit la prime d'assurance du prix nominal des crédits dans chaque espace de souveraineté déposé en compensation. Les 4000 milliards de réserves de la Chine sont converties en euro-bancor à l'actif de la compensation et réparties en titres de dette publique émis par les États acheteurs de la prime mondiale de stabilité monétaire.

La redistribution des réserves mondiales de change sur les dettes publiques cotées en euro-bancor entraîne l'ajustement des parités de change. Cet ajustement a pour conséquence de modifier tous les montants nominaux ici formulés en dollar selon la variation de la parité dollar-euro-bancor ; laquelle est déterminée par la solvabilité à long terme de l'économie réelle des Etats-Unis différentiable de l'économie mondiale. On suppose ici que 1 euro actuel égale 1 euro-bancor futur. La parité dollar-euro-bancor se transforme dans la compensation keynésienne selon trois principes :

1) toutes les réserves de change internationales sont garanties par le dépôt d'un actif sous-jacent publiquement vérifiable en euro-bancor ; l'euro-bancor étant la titrisation unitaire universelle des dettes publiques intégralement garanties par la compensation,

2) toutes les dettes internationales publiques ou privées déposées en euro-bancor sont adossées à des actifs réels déposés en euro-bancor et garanties par leur vente à terme réglée en euro-bancor,

3) toutes les personnes inscrites en tant qu'Etat dans la compensation eu euro-bancor sont solidaires de la liquidité universelle de l'euro-bancor par les actifs déposés dans la souveraineté de la Confédération de l'euro-bancor.

Comptabilité en crédit nominal et prime de réalité

Parmi les actifs que les souverainetés déposent, il y a fondamentalement la prime de liquidité internationale des systèmes nationaux de droit du travail et d'assurance sociale. La protection des droits humains réels est la contrepartie active du droit de propriété par quoi se calcule le prix passif de tout capital. Un euro-bancor nominalement titre de dette publique est réellement un titre de capitalisation du travail dans une souveraineté dont la liquidité est cotée en droit de la Confédération de l'euro-bancor.

La compensation en euro-bancor est fondée sur l'adossement des réserves de change à la prime de liquidité passive de toutes les souverainetés. Dans le système financier actuel, la prime de liquidité d'une souveraineté est le prix du CDS de l’État émetteur. Dans le système de l'euro-bancor une réserve de change est une prime de change adossée aux importations déposées dans les espaces de souveraineté réglant en euro-bancor. La prime de liquidité extérieure d'une souveraineté est mutualisée par la société de compensation de la Confédération de l'euro.

La prime de change d'une monnaie en euro-bancor est donc le prix actualisé en rémunération licite du travail de toute la consommation future d'un même espace de souveraineté. Une réserve active de change d'une souveraineté se décompose au passif de la compensation :

1) en prime de crédit (CDS) sur le prix total de la dette publique en euro-bancor,

2) en prime de change sur le solde commercial actuel,

3) en prime de crédit sur la masse monétaire interne en euro-bancor,

4) en capital de garantie du prix actualisé de la production réelle en cours dans le périmètre de souveraineté à l'actif de la compensation.

Consolidation des dettes publiques de la zone euro

La décomposition en euro-bancor des réserves de change des souverainetés monétaires restaurées, permet d'expliciter le mécanisme d'annulation de 10 000 milliards de dettes publiques et des 5 000 milliards de dettes privées. Raisonnons sur la zone euro actuelle dont le PIB est arrondi au quart du PIB mondial ce qui accorde sommairement 2 500 milliards d'annulation de dette publique aux États de l'euro.

Dans le bilan d'entrée en euro-bancor, l'Euro-Groupe constitué en État confédéral doté d'un Trésor public propre, est débité d'une réserve de change nominale de 2 500 milliards de dollars. Ces 2 500 milliards sont assurés par une prime de crédit souscrite par le FMI en euro-bancor selon sa propre estimation des annulations de dette nécessaire au rééquilibrage du système international des monnaies et du crédit.

L'Euro-Groupe crédite les 2 500 milliards aux États de la zone euro en proportion des recettes fiscales anticipées sur le dépôt dans chaque souveraineté des actifs cotés en euro-bancor. Fondamentalement l'euro-bancor « ré-étatise » la circulation internationale du capital afin de garantir la stabilité des changes, du crédit et du prix des biens et services réels. Les paradis fiscaux sont par là-même externalisés dans les monnaies non convertibles en euro-bancor : pour être crédité en euro-bancor de la vente d'un bien ou d'un service non déposé dans une souveraineté, ou pour régler un achat en euro-bancor, il faut impérativement déposer le sous-jacent réel et donc régler la fiscalité. L'impôt est financièrement une prime d'assurance sur la conformité d'un actif au bien commun d'une souveraineté déclarée.

Recapitalisation du crédit par le travail

Au premier jour de la compensation en euro-bancor, tous les actifs déposés dans une souveraineté engendrent une dette fiscale des positions vendeuses envers l’État où elles sont domiciliées. Chaque règlement international en euro-bancor entraine :

1. l'annulation de la dette publique à hauteur de la taxation réglée sur l'exhumation des actifs réels dissimulés dans les paradis fiscaux,

2. le règlement de la TVA sur le prix du bien consommé,

3. le règlement du travail à sa valeur publique de marché,

4. le crédit au vendeur du prix en liquidité internationalement garantie.

Les 5 000 milliards d'annulation nominale de dettes privées sont accordées :

1. aux personnes physiques objectivement insolvables après dépôt dans la compensation européenne de leur patrimoine, dont leur capacité de travail inemployée, sous la garantie de l’État où elles résident,

2. aux entreprises et aux salariés escroqués par la captation de leur marché par leur créanciers en dollar et euro actuel,

3. aux mutuelles d'investissement ou d'achat escroquées par la non reconnaissance des créances relatives aux services qu'elles rendent publiquement (caisses de retraite, d'assurance, d'entraide)

Les annulations de dettes privées sont compensées :

1. par l'augmentation des réserves de change des États réévaluant leurs actifs domestiques par la capitalisation domestique du travail,

2. par la réévaluation des exportations de service issues du travail domestique,

3. par la dévaluation des actifs financiers spéculatifs non adossés à la rémunération du travail qu'ils contiennent réellement,

4. par la revalorisation des actifs réels collectifs contribuant à la productivité sociétale des personnes physiques capables de travailler.

Les dettes assurées par la démocratie réelle

La compensation en euro-bancor produit une définition objective de l'usure : est usuraire toute dette dont le collatéral n'est pas un bien vérifiable dans le dépôt d'un service réel publiquement reconnu. Sont annulables toutes les dettes usuraires parce que négatrices des droits et possibilités du travail dans l'affirmation mensongère d'un capital socialement improductif.

Bien que la compensation en euro-bancor n'utilise que les instruments financiers existant, elle opère un renversement de la rationalité économique actuellement en défaut par instabilité systémique du crédit. Le capital financier n'est plus la raison première du prix ; l’efficacité du travail à répondre aux besoins humains est ré-intégrée dans la rationalité du prix. Le prix est restaurée dans sa nature de capitalisation du travail d'offre et du travail de responsabilité de la demande. Il en découle que le marché n'est pas la libre confrontation des cupidités mais la compensation régulée par la démocratie de l'offre en demande de biens.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 08:43

De la rareté vraie du travail

Le travail que nous devrions accomplir pour transformer le monde ne peut pas se faire dans le système économique pseudo-libéral actuel. Pour au moins quatre raisons :

1) une machine ne "sait" pas travailler et ne peut en aucun cas remplacer un être humain ;

2) l'être humain n'est pas une machine qui se commande avec une souris et des algorithmes informatiques ;

3) ce ne sont pas les salaires et les plus-values qui font le travail mais les services que les hommes se rendent réellement à eux-mêmes ;

4) la rareté du travail n'est pas connaissable si les hommes ne sont pas libres de demander ce qu'ils attendent.

Le travail est logique du pardon

La chambre de compensation comptable en élaboration dans ce blog, modélise l'ensemble des relations qui produisent :

- de la valeur en toute entreprise,

- et le prix des biens en société.

Ces relations sont tout autant payées en monnaie ou gratuites et gracieuses. Nous savons bien qu'une toute petite fraction de ce qui se fait dans une entreprise est comptabilisé pour calculer les prix de vente et de revient. Concrètement il est difficile de mesurer exactement le temps de travail, la compétence, la disponibilité, le savoir-faire, l'inventivité, l'initiative, l'honnêteté. Quand une facture est réglée par un client, un usager ou un assuré, on ne peut pas en distribuer le revenu selon ce que chacun a fait précisément. On peut juste parler d'une efficacité collective reposant sur la complémentarité des rôles et des tâches dans une finalité commune.

L'impossibilité d'attribuer un prix précis à la contribution de chacun dans une oeuvre collective est le signe qu'il n'y a pas de production de biens sans le don des personnes individuelles et collectives. Ce don que chacun fait, non exactement proportionnable à la peine qu'il se donne dans un bénéfice commun, c'est précisément le travail. Le travail, c'est le don de soi aux autres pour avoir en retour, une part du bien commun dont nul ne sait si elle correspond exactement à ce qu'on a donné.

Comme le travail est un passage par soi-même vers les autres pour donner un bien reconnaissable par tous qui n'est pas spécifiquement de soi, on peut dire que la substance, la nature du travail, c'est le pardon. Quand on pardonne, on ne peut se dispenser d'un travail sur soi-même dont l'autre soit le but. C'est pour cela que l'informatisation des échanges dans l'entreprise où il n'y a plus que de la vente sans pardon, débouche sur la stérilisation du travail et sur la crise systémique que nous connaissons.

Tout est compté en argent, en flus de trésorerie et en croissance du capital virtuel : on ne peut plus savoir qui a reçu, ni ce qui a été donné gratuitement à l'intérieur des écritures monétaires comptabilisées. Il n'y a plus que du capital financier ; le vrai travail qui est pardon n'existe plus dans la réalité sociale : la liquidité disparaît, les besoins humains ne sont plus satisfaits, la nature s'épuise et les gens n'ont plus de travail qui coûte trop cher à des entreprises qui ne produisent rien. L'économie du travail est inversée. La comptabilité du capital est folle.

Le travail qui n'est pas pardon, c'est l'enfer que nous sommes en train de construire.

Quintessence de l'économie de la personne

l'algorithme de compensation keynésienne en développement derrière de blog engage cinq hypothèses sur la personne.

1) Ces hypothèses sont l'intimité de la qualité et de la quantité dans la personne qui travaille.

2) Ces hypothèses sont également l'inclusion et la conclusion de la personne dans la personne par l'économie du travail-pardon.

3) Ces hypothèses sont enfin l'unité infinie de la personne dans l'humanité au service de son être agissant.

Dans la compensation qui transforme le travail personnel en réalité collective du bien commun, cela aboutit à l'indexation de la réalité positivement bonne par la personne à la fois individuelle et collective, dans le temps historique :

1) 1 personne physique = 1 personne morale

2) une personne morale => [1 personne morale <= (1 personne physique + 1 personne physique)]

3) une personne <=> [(n personnes morales + n personnes personnes physiques) < 1 personne physique]

4) [1 personne physique + 1 personne physique] = [1 personne morale + 1 personne morale]

5) un prix = 1 objet + 4 personnes physiques + 4 personnes morales.

Ces équations sont rédigées dans un modèle de données relationnel en langage structuré de requêtage (SQL). Elles ne sont pas mises en discours de langage courant de mots humains car plusieurs formulations sont possibles. L'une des formulations, tout à fait efficiente pour les marchés monétaires et financiers, est qu'une unité monétaire est une unité de travail transformable en crédit, transformable en capital, transformable en assurance, transformable en personne. D'où l'on déduit que 1 euro est la personne d'une entité européenne ; que 1 franc est la personne d'un citoyen français et que 1 bancor peut être la personne d'une citoyenneté humaine.

Si ces 5 thèses peuvent sembler absconses, elles sont représentables dans des règles financières de compensation rédigées en langage informatique de requêtage structuré d'un modèle de données à 8 tables et 27 arguments. Le modèle dynamique qui en ressort de la personne transforme le travail en prix et inversement.

 NB : le modèle de donnée part des thèses aristotéliciennes reprises par Paul Jorion dans Le prix.

 

 

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 13:32

Le serveur de compensation : état du développement

Deux faces d'une même pièce de monnaie : le concept, la pratique

La maquette de chambre de compensation en développement dans une base de donnée opérable sous SQL (Langage de requêtes structurées) combine les deux métiers de l'informatique et de la finance. Le même objectif se présente sous deux angles absolument distincts, complémentaires et nécessaires :

  1. 1) un algorithme de compensation des prix sur un marché numérique qui produise un équilibre permanent de l'offre et de la demande de biens réels, des services qu'ils rendent, du prix qu'ils coûtent et des besoins réels qu'ils couvrent du présent à n'importe quel futur.

  2. 2) une interface qui permette à des utilisateurs quelconques de n'importe quel système d'information d'interagir sur le marché numérique ; lequel réunisse dans un même espace tous les objets, tous les métiers, tous les acteurs et toutes les entreprises constituant des intérêts économiques à l'échange de tout bien réel contre un prix intelligible, juste et fiable.

Avant que le processus de compensation dans toutes ses étapes et conditions élémentaires ne soit informatiquement décomposé, l'algorithme est rationnellement fondé ; le modèle de prix défini peut numériquement déboucher sur un équilibre général effectif des prix à l'intérieur de communautés professionnelles réelles de production économique.

État de maturité du prototype de moteur interfacé de compensation

Une maquette informatique est en développement pour tester le modèle de données relationnelles à 8 tables et 27 données. Le discours démontre logiquement l'efficacité et la faisabilité d'une compensation générale des prix. La maquette informatisée permet la formulation d'une typologie exhaustive des cas de compensation représentatifs de toute réalité économique ; le modèle permet de représenter toutes les combinaisons économiques réelles d'organisation, de métiers et de produits que les acteurs économiques échangent sur les marchés.

L'efficience du modèle à fournir toutes les données d'un équilibre général des prix par la compensation est au stade actuel statiquement démontré. Le modèle de prix établit un bilan d'entrée, des bilans intermédiaires et un bilan de sortie d'un cycle de compensation. Ces bilans sont formés de tableaux à 15 colonnes sur des prix actifs et passifs. Un prix, actif ou passif, est à 7 arguments dont un argument est justement le sens acheteur pour le passif et le sens vendeur pour l'actif. Chaque prix est rattaché à un gérant qui est une personne physique dans un réseau de personnes morales formellement identifiées et reliées dans la table d'enregistrement des personnes.

Ce qui n'est pas achevé, c'est l'intégralité de la dynamique entre toutes les situations intermédiaires à n'importe quel instant de l'axe du temps. Le principe opératoire de l'interface est la saisie d'ordres d'achat et de vente en temps réel de n'importe quoi, quel que soit le degré de réalisation de l'objet négociable ; lequel est numériquement titrisé par celui qui offre et adossé au prix du crédit en monnaie de celui qui demande.

État de matérialisation des concepts dans la base de donnée actuelle

Toute transaction est décomposable entre :

  1. 1) un dépôt préalable de l'objet offert,

  2. 2) le dépôt de toutes les transformations opérables en augmentation du prix par l'amalgame au fil du temps des intrants anticipés,

  3. 3) le règlement de la livraison à une échéance fixée,

  4. 4) le règlement du prix du service rendu quel que soit sa maturité dans la réalité étalonnée par le temps.

Un règlement est défini comme une offre de prix de celui qui prend livraison à un moment quelconque d'un objet disponible. Un objet est par principe une substance dans un état décrit concrètement livrable à une échéance future pour un acheteur quelconque. Un règlement est une décision d'offre de prix répondant à une offre crédible de bien. L'utilisateur interagit dans la compensation par la description de ce qu'il offre et le paiement de ce qu'il achète.

L'innovation fondamentale de la compensation algorithmique numérisée est la décomposition du paiement par le temps réel. Le prix d'un bien quelconque n'est plus absolu en monnaie comptable qu'à la condition d'être relatif à des personnes identifiées assumant tous les ajouts de valeur au fil du temps. La preuve réelle de la valeur ajoutée n'est pas produite par celui qui offre mais par celui qui demande dans l'anticipation d'un règlement final à la livraison garantie de l'objet réel.

La compensation algorithmique pose l'impossibilité du règlement en monnaie sans que le prix soit décomposable par toutes les productions identifiées de biens intermédiaires prouvant que le bien final est totalement réel pour tous ses vendeurs et totalement possible pour tous ses acheteurs.

La causalité compensatoire exprimée dans l'interface graphique

L'interface graphique par quoi un acteur quelconque intervient en compensation est donc son interface métier habituelle à la condition que l'algorithme transcrive les saisies dans le modèle des prix. Par définition de la compensation, l'algorithme ordonnance en logique d'un temps causalement ordonné, les décisions de prix sur les choses posées comme biens économiques.

Par rapport aux interfaces déjà utilisées dans les différents métiers, l'adjonction du moteur de compensation aux systèmes d'information d'entreprise et de marché a pour conséquence de permettre :

  1. 1) l'interprétation des prix par la représentation des biens négociables,

  2. 2) et la justification des règlements en monnaie par la décomposition des biens en prix.

Sur un plan informatique, le moteur n'opère aucune transformation par le calcul sur des nombres ; la compensation ordonne et représente les relations logiques qui doivent exister entre les choses, les prix et les personnes pour qu'il y ait un équilibre général des prix, lequel permette l'échange effectif des biens dans la réalité physique vérifiable entre les personnes.

Par rapport aux interfaces métier actuelles des systèmes d'information, le moteur de compensation ajoute uniquement une chaîne logique de liens hypertextes. Tout élément d'actif en cours de transformation est vérifiable par un prix unique selon la date probable de livraison par un propriétaire identifié. La propriété informatisée est la responsabilité efficiente de la valeur ajoutée attendue au bénéfice des acheteurs.

Réalité augmentée des systèmes d'information actuels par la compensation du prix

L'implantation du moteur de compensation concernera uniquement les modules budgétaires et comptables et les modules d'administration de la propriété des données. Juste avant d'être implanté dans un système de comptabilité et de gestion, le moteur de compensation est un ensemble d'instructions de requêtage du modèle de prix selon les droits que les utilisateurs du système ont déclaré sur les données qu'il contient. Ces droits sont eux-mêmes structurés et décrits dans le modèle de prix afin de déterminer l'équilibre général de l'offre et de la demande de tous les biens par les prix.

Le défi du premier prototype de moteur de compensation n'est donc pas la complexité des interfaces ou du programme de calcul des bilans comptables par personne ou par objet, mais la sémantique des objets qui sont montrés à l'utilisateur pour qu'il les manipule selon son métier personnel. Quatre gammes de métier structurent la compensation : la direction générale, le commerce, la production et la finance. Pour que la compensation soit économiquement fonctionnelle, il faut articuler le sens des métiers fondamentaux par quatre type d'opération : le travail, le crédit, l'investissement et l'assurance.

L'architecture générale de la compensation est totalement contenue dans le modèle de donnée à 8 tables et 27 variables. Mais pour que cette architecture soit la cause signifiante de l'équilibre des prix compensés, il faut :

  1. 1) inscrire les définitions fondamentales économiques, juridiques et financières dans le modèle de donnée mots-personnes-objets-biens-primes-offres-prix-définitions ;

  2. 2) rédiger les requêtes SQL produisant et restituant les relations sémantiques entre les définitions fondamentales ;

  3. 3) programmer l'ordre des requêtes assurant la production continue d'un équilibre des prix, quels que soient les états dans lequel les utilisateurs placent le système par leurs déclarations et décisions.

Programme pratique de montée en charge

La finalité du premier prototype de chambre de compensation est de montrer comment l'équilibre des prix réglés par l'algorithme est totalement et dynamiquement décomposé, physiquement, logiquement et sémantiquement par le modèle à 8 tables. La démonstration recherchée est holiste : elle marche ou ne marche pas. Quand elle marchera, il faudra :

  1. 1) que n'importe quel métier de direction, de commerce, de production ou de finance y reconnaisse ce qu'il fait concrètement dans le processus économique ;

  2. 2) que n'importe qui puisse lire l'équilibre des prix sur les biens qu'il produit, vend, achète et consomme.

En raison et en logique, la démonstration de l'efficience de l'algorithme est pratique et absolue. Il faut que n'importe quel métier puisse agir selon ses finalités propres et que l'équilibre des prix soit continûment et visiblement vérifié. Quelles que soient les visions personnelles, l'efficacité de l'algorithme de compensation sera réelle et vérifiée quand chaque métier pourra concrètement négocier les prix qui l'intéressent en équilibre avec les prix désirés par tous les autres métiers.

Techniquement le prototype de compensation est un château de cartes. Tant qu'il n'a pas atteint la hauteur demandée qui est l'équilibre général et continu des prix ; tant que toutes les cartes nécessaires ne sont pas réunies ; tant que chaque carte n'est pas placée au bon endroit dans le bon ordre, le château n'existe pas. Les limites du projet sont parfaitement identifiées et matérialisées qui donnent la certitude que le château existera bien dans quelques semaines après fabrication et disposition d'un nombre fini de cartes.

Métrage sémantique du temps : les 10 phases de compensation

Un cycle de compensation est structuré sur n'importe quelle personne, n'importe quel objet, n'importe quelle maturité possible et n'importe quel résultat de valeur nette potentielle. Quelle que soit la configuration, un cycle complet passe par 10 étapes : initialisation, nomination, habilitation, origination, association, gouvernance, affiliation, invention, offre-demande, règlement-livraison. A l'instant présent, toutes les requêtes sont rédigées jusqu'à l'invention.

Du point de vue de l'interface, l'utilisateur navigue entre 4 vues fondamentales : les objets, les personnes, les biens et les primes :

  1. 1) la vue des objets restitue et traite des définitions nominales des relations objectives dont l'utilisateur est responsable ;

  2. 2) la vue des personnes traite les sociétés, les contrats, la propriété des actifs et la liquidité des prix par rapport aux personnes physiques, morales, sociales et verbales ;

  3. 3 la vue des biens traite de l'évaluation quantitative détaillée des actifs négociables par les offres et les demandes de prix ;

  4. 4) la vue des primes traite des positions d'achat et de vente des actifs et des prix dans le temps ; positions qui sont en même temps des engagements et des règlements de crédit monétaire entre les différents rôles nécessaires à l'équilibre général des échanges.

L'activité d'un opérateur dans la compensation consiste donc selon ses finalités et ses compétences propres :

  1. 1) à se présenter dans le contexte préformaté de la compensation pour expliciter sa responsabilité offerte ou demandée dans une organisation, une profession et un univers financier de causalité,

  2. 2) à décrire des biens algorithmiquement intégrables dans des processus de transformation des demandes en offres de service, lesquelles soient finalisées dans une livraison réglée par le prix de compensation,

  3. 3) à quantifier les prix des biens offerts et demandés pour opérer une transformation rentable des demandes personnelles en offres personnelles,

  4. 4) à prendre des positions de demande dans la limite de son crédit, et des positions d'offre dans la limite de son temps, de ses compétences et des garanties professionnelles dont il bénéficie.

Qualification du codage de la compensation

Les instructions prises en charge par le moteur de compensation derrière l'interface d'utilisation sont exclusivement des requêtes enchaînées par les tests de condition de causes, lesquelles sont matérialisées par l'existence particulière des données dans la base de modélisation des prix. L'interface d'interaction compensatoire ne déclenche aucun autre traitement automatisé que l'enregistrement des données supplémentaires exprimant toute la consistance des opérations :

  1. 1) de nommage,

  2. 2) d'appréciation,

  3. 3) de décision,

  4. 4) et d'assurance du prix nominal par le prix réel offert ou demandé.

L'algorithme de compensation est par principe un asservissement logique du prix au raisonnement conscient et délibéré de l'utilisateur réel et vrai. L'algorithme est par définition totalement rédigé et complet quand l'utilisateur peut :

  1. 1) soit par des saisies de texte,

  2. 2) soit par le choix des options qu'il a personnellement définies dans les 4 vues,

  3. 3) soit par la proposition d'un prix,

transformer l'équilibre général des prix des biens qu'il négocie. L'équilibre général des prix est objectivement et visiblement exprimé dans l'interface utilisateur par l'égalité sur chaque personne de la somme de tous les prix réels en cours positionnés à l'actif ou au passif.

Le reste à faire pour une opérationalité complète et exhaustive

L'enjeu technologique pratique du contrôle de l'algorithme par l'interface est la manipulation à distance en temps réel sécurisé d'une grande masse de données ; laquelle est proportionnelle à la décomposition explicative des prix par un très grand nombre d'utilisateurs connectés et actifs synchroniquement.

La masse des données doit être distribuée sur plusieurs serveurs qui constituent autant d'univers de compensation différents pilotés par des courtiers informatiques bancaires. Ces courtiers doivent pouvoir acheter et vendre les flux d'information que les communautés professionnelles abonnées à leur serveur négocient avec d'autres chambres de compensation notamment celles des banques actuelles et des marchés financiers actuels.

Les courtiers informatiques sont du point de vue financier des cambistes : ils assurent en temps réel le prix de la liquidité de la compensation dans la communauté de marché qu'ils couvrent. En théorie financière, ils prennent des positions d'achat ou de vente à toute échéance utile, de la parité de change de la monnaie numérique sous-jacente à l'équilibre général des prix dans leur serveur de compensation.

Convergence structurée par le réel entre l'informatique, la finance et l'économie

La liquidité d'une chambre de compensation servie par un même processeur informatique de compensation dépend de l'information que les cambistes échangent avec les autres chambres. Un cambiste compare la position consolidée de sa propre chambre de compensation à toutes les échéances du futur avec la position consolidée aux mêmes échéances de toutes les autres chambres dont il assure la convertibilité des prix.

Le prix réel de la parité monétaire consolidée d'une chambre de compensation externe dépend de la transparence analytique des prix externes en prix internes : il faut donc offrir aux cambistes de toute chambre de compensation, des capacités métriques de consultation de la structure des primes. Les primes quantifient la nature des exportations et des importations de toutes les autres chambres liées. La gestion économique des flux informatiques d'inter-compensation est le volet de la mécanique de compensation qui n'est pas pris en compte dans la maquette que je développe.

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:29

Dessin du serveur de compensation

 

  1. La personne, le nombre, le texte et le temps
  2. Une machine d'indexation par le texte pointé
  3. Représenter les relations entre les personnes et les choses
  4. Comptabilité du temps en texte parlé
  5. Le nombre et le temps de la réalité comptable
  6. Construction de l'enfer numérique
  7. Enfer de la spéculation, damnation par le travail
  8. Le travail en crise dans l'intelligence refermée sur soi
  9. Délocalisation des données de modélisation de la réalité
  10. Le chaos de la virtualité indéchiffrable
  11. Travail, prix, monnaie et loi commune
  12. Le sens inversé du travail par la monnaie falsifiée
  13. Réunir la chose au prix par la loi du travail
  14. Dessiner l’État par les fins personnelles qu'il réunit
  15. Adossement numérique de la propriété aux droits consignés des personnes
  16. Financement de la réalité par la parole engagée
  17. Assurance numérique de transformation de la parole en réalité
  18. Le prix décomposé en primes par les sociétés garantes des personnes
  19. Les choses décomposés en prix par la propriété sociale des personnes
  20. La pensée de quelque chose assurée par le prix de quelqu'un
  21. Monnaie de compensation en prix de la vie humaine
  22. La monnaie convertible en tout argument de prix de quelque chose
  23. Unité monétaire de quantification temporelle du travail
  24. Humanisation de la personne par le prix contextualisé des choses

 

La personne, le nombre, le texte et le temps

Une machine d'indexation par le texte pointé

Il était une fois une tribu qui n'avait pas de nom. Elle adorait une table interactive produisant des images et des sons. N'importe qui pouvait se pencher sur la table et l'activer avec le doigt. La table s'illuminait et répondait à son utilisateur : « je pense donc je suis ». Personne ne savait ce que cela voulait dire mais la phrase sonnait joliment. Les membres de la tribu aimaient bien répéter pour eux et entre eux : « je pense, donc je suis ».

La table était le lieu de rassemblement et d'activité collective quand les gens disaient ne pas travailler. Personne ne savait d'où provenait l'objet magique. Mais il était amusant. Quand quelqu'un disait des choses, des écritures apparaissaient sur la table à coté des doigts posés. Quand un seul doigt était posé sur la table, tout le monde pouvait voir que la machine magique écrivait ce qui était dit. L'écriture était reliée à celui qui parlait par le propriétaire du doigt posé et par les témoins présents autour de la table.

A la longue, la tribu avait appris qu'en nommant celui qui posait son doigt avant que la table n’interprète ce qui était dit, cela suffisait par la suite à ce que les noms et les choses soient automatiquement associés en écriture autour d'un même doigt attaché ùécaniquement au même nom personnel. Si la règle était respectée de ne dire que des choses concernant le titulaire du doigt posé, la machine restituait en écriture ce qu'elle avait enregistrée de la même personne déterminée par le contexte.

A force de jouer sur la table, la tribu avait aussi compris que l'attribution de texte aux mêmes personnes par le doigt fonctionnait pour toute chose désignée visiblement par un doigt. Si on désignait un nez en prononçant « nez », tout le monde pouvait constater que la table affichait le mot « nez » à coté du doigt posé sur la table. Par un ensemble quelconque de membres de la tribu assemblés physiquement autour de la table, il était possible de s'entendre sur une relation unique entre des objets cernés par les cinq sens et des objets identifiés par l'écriture de la machine magique.

Représenter les relations entre les personnes et les choses

L'indexation de tout objet par des mots et par le nom de celui ou ceux à qui appartenait la chose sous le nom était facilitée par un doigt dextre. Un jour, quelqu'un avait entouré un nom avec son doigt et avait dessiné un trait jusqu'à un autre texte accolé à un autre doigt posé sur la table. A la suite de ce geste, la machine avait associé le nom et la chose sans que les paroles n'eussent été prononcées conjointement.

Excitée par la capacité de la table à relier le nom des personnes au nom des choses, la tribu avait rapidement joué à réunir les choses entre elles et les noms entre eux. Ainsi pouvait-on demander à un groupe nommé et repérable de personnes, de pointer du doigt autour de la table les choses que le groupe désignait solidairement par les textes déposés dans la machine à écrire la réalité de la tribu.

La tribu occupait beaucoup de temps libre à jouer avec la table. Mais la négociation des textes par les choses et par les personnes qui nomment butait toujours sur des événements qui cassaient le plaisir du jeu. A chaque fois, des joueurs quittaient le jeu alors qu'on avait besoin d'eux pour poser leur doigt sur les mots qui leur étaient attribués à eux seuls ou sur les choses dont ils étaient seuls à pouvoir répondre.

Le retrait des gens au fil d'une partie appauvrissait les enjeux avant que tout le monde fût d'accord pour vaquer à d'autres occupations. Il arrivait aussi que le jeu perdît tout intérêt parce que personne ne se souvenait qui avait bien pu prononcer un certain mot que la machine avait mémorisé. Si personne ne revendiquait la relation d'un nom à une écriture, la chose n'existait plus. Autre déconvenue : des mots avaient été prononcés et retenus dans la table magique mais personne ne parvenait à montrer quelque chose de visible ou de palpable.

Comptabilité du temps en texte parlé

La tribu avait longtemps discuté pour trouver un moyen d'autoriser quiconque à rentrer ou sortir du jeu sans gâcher le plaisir des autres. Il était apparu que tout ce qui se jouait avec la table magique dans la tribu n'était pas nécessairement visible et palpable. Il fallait que des choses nécessaires au jeu fussent identifiées seulement par un texte et par les noms qui se portaient garants de quelque chose qui convînt à tous.

Ces choses nécessaires mais invisibles furent encerclées sur la table et attachées au mot « lois ». Chaque loi devait appartenir à au moins une personne, à un groupe strictement nommé de personnes voire à la tribu toute entière. La tribu s'était finalement donnée un nom : « compensation ». Les participants au jeu de la tribu s'étaient nommés « compensateurs ». Pour être compensateur il fallait vouloir mettre son temps sur la table de compensation.

Après moulte expérimentations, la tribu avait établi une loi convenable à tous selon laquelle le temps n'avait pas de réalité s'il n'était pas nommé par la personne ou les personnes qui l'utilisaient. Il fallait aussi que l'utilisation du temps par une ou des personnes fût qualifié par des textes qui désignassent quelque chose ou quelqu'un qu'on pût montrer du doigt à la fin du temps considéré.

On inscrivit sur la table magique que la fin du temps de quelque chose pour quelqu'un par quelqu'un était une « échéance ». Mais alors comment distinguait-on deux échéances de la même chose pour les mêmes personnes ? Après de longues discussions où chacun éprouvât le temps invisible, on finit par dire que le début du temps était le point où l'on avait commencé à parler de la mesure du temps. L'origine commune à tous du temps de chacun était la date où la tribu toute entière avait délibéré d'un décompte du temps orienté vers des fins partageables du temps.

Le nombre et le temps de la réalité comptable

Mais comment inscrire dans la table de compensation le lieu du temps où l'on se trouvait personne par personne entre le début et la fin de toute chose nommée par un texte ? Quelqu'un remarqua que jusqu'à présent, les compensateurs n'avaient joué qu'avec leur index. Mais tout le monde avait dix doigts ! On dessina sur la table un signe différent pour cardinaliser les dix doigts de chacun. Ces nouveaux signes furent assemblés sous le texte « nombres ».

A la différence des textes nommant, les textes comptant avaient une signification universelle immédiate. Tout un chacun avait dix doigts comme tout le monde ! Le nombre 5 dessiné sur la table valait cinq sans qu'il fût nécessaire de préciser par qui, pour qui et pour quoi. On s'avisa que le nombre fixait un temps commun à tous à partir d'une origine du temps connue de tous. La connaissance partagée du temps était les finalités textuelles déposées dans la table de compensation.

Du jour où fut posée une comptabilité du temps par rapport à des textes de choses fixées dans des lois, le jeu de compensation devint permanent même quand la table était éteinte du fait que personne n'y posât son doigt. Chacun méditait « je pense, donc je suis » et travaillait à réaliser ce qu'il avait posé dans la table en promettant de montrer à l'échéance ce qu'il avait marqué par une quantité de temps.

Le miracle de la transformation des textes dans la réalité du temps hors de la table de compensation ne dura pas longtemps. Certains jouèrent avec l'intelligence de leur contrepartie. Ils ne laissèrent pas celui qui achetait une chose par un nombre à une échéance, le temps de lire tous les mots qui étaient attachés au prix. Comme la compensation de la chose par le prix était la raison parfaitement invisible du jeu hors de la table de compensation, il était facile de faire croire par les paroles et des nombres ce qui pouvait ne jamais exister dans un futur perpétuellement invisible.

Construction de l'enfer numérique

Enfer de la spéculation, damnation par le travail

Par la parole orale, la tribu s'était divisée entre compensateurs et non-compensateurs. Les non-compensateurs devaient consacrer tout leur travail à produire les choses que les compensateurs ne produisaient pas à cause de la rareté soudaine du temps de tous. Comme les gens qui travaillaient n'avaient plus le temps de venir à la table de compensation, ils ne pouvaient plus travailler le prix de leur travail. Ainsi les compensateurs jouaient librement avec le temps de travail des exclus de la compensation.

La tribu « compensation » s'était muée en tribu des compensateurs. Les compensateurs s'étaient regroupés dans une caste distincte du « peuple » chassé de la table de compensation. Tout le monde obéissait en parole à la même loi de compensation écrite sur la table. Mais seuls les gens de la caste lisaient et interprétaient les textes de la compensation avant qu'ils fussent transformés en choses livrables.

Le régime de la compensation privée dura tellement longtemps que le mot « compensation » ne désigna plus la vie-même à l'intérieur de la tribu mais l'activité des dieux de la tribu qui dirigeaient par des textes et des prix de la caste. Ceux qui travaillaient ne pouvaient plus rien faire ni décider sans demander à la caste la signification et le sens réel de leurs actes.

Le temps de travail de chacun à produire ce qu'il demandait par le texte et par le prix ne fut plus apprécié selon la même loi. Pour les non-compensateurs le temps n'était que du travail. Pour les compensateurs, le temps n'était que du crédit dont la finalité livrable n'était pas partageable avec les non-compensateurs. Pendant que les non-compensateurs devaient travailler parce que telle était leur condition, les compensateurs devaient « emprunter » les produits du travail sans rien connaître de l'utilité réelle du travail.

Le travail en crise dans l'intelligence refermée sur soi

Pour les non-compensateurs, le travail était une activité sans finalité dicible par le texte donc sans prix vérifiable. Pour les compensateurs, la chose était seulement un texte avec le prix du temps qu'ils y avaient mis sans qu'il fût nécessaire de livrer effectivement la chose commandée. La compensation avait été privatisée par dissociation matérialiste entre le texte et la chose. Compensateurs et non-compensateurs se vautrèrent dans la fatalité du travail insensé de la réalité impalpable.

L'enrichissement de jadis se transforma en stagnation. Mais comme la tribu travaillait de plus en plus pour essayer de conserver sa qualité de vie d'antan, elle détruisit de plus en plus son milieu de vie naturel qui était transformé sans qu'aucune finalité ne fût vraiment servie dans la loi économique en vigueur. La foi entre les personnes capables de penser à soi par l'autre disparut. Le crédit s'effondra : plus personne ne croyait la caste des compensateurs.

Quand les compensateurs s'avisèrent que leur compensation des choses par les prix ne leur permettait plus de défendre leur propre qualité de vie, ils s’adressèrent à ceux qui travaillaient encore ou qui cherchaient quelque chose à faire. Les discussions fusèrent de partout sur la crise générale. Les compensateurs gardaient le doigt posé sur la table de compensation qui enregistrait tout. Des compensateurs zélés traçaient des cercles pour assembler les mots qui faisaient consensus dans un même regroupement identifié de personnes.

Des travailleurs du texte et du nombre se mirent à examiner la table de compensation. Ils découvrirent que la table « pensait » comme eux. Tous les textes et les nombres étaient décomposés en choses allumées ou éteintes selon qu'on faisait passer un courant électrique ou non. La machine utilisait des matériaux sensibles au courant électrique capables de mémoriser dans le temps leur état allumé ou éteint à l'échelle d'une particule élémentaire de matière.

Délocalisation des données de modélisation de la réalité

Des travailleurs du sens du texte et du sens du nombre se mirent à comparer les sens dans la table de compensation et hors de la table de compensation. Ils comparèrent chaque chose déterminée par un regroupement de noms, par un nom, par un texte et par un prix, à toutes les réalités que les « données » de la compensation rendaient montrables par un index de main humaine. Les données stockées dans la compensation explosèrent avec tous les nouveaux textes inventés pour comprendre la compensation.

Des travailleurs de la mécanique de compensation trouvèrent le moyen de démultiplier la table de compensation entre toutes les mains. La table centrale où toutes les opérations de calcul avaient été concentrées fut accessible par des tables attachées à chaque personne. N'importe qui put regarder à distance les textes et les prix compensés ; n'importe qui put transférer des paroles et des offres de prix par une tablette qui lui était propre et qui l'identifiait de façon unique et quasi certaine dans le calcul central.

Le nouveau système de compensation gardait en théorie sa base unique de mots, de nombres et de noms propres à la tribu. Les interfaces d'interaction de chaque personne avec chaque autre, et avec le contenu de la table centrale, étaient complètement délocalisées par rapport aux lieux de conservation des données numériques. Pour donner un sens à n'importe quel texte attaché à des noms par des prix, il fallait juste savoir lire et compter.

Écrire restait plus difficile : pour être lu et compris dans la compensation, il fallait ne pas ré-inventer des mots déjà existant, ni désigner par les mots des choses différentes de celles désignées par les groupes déclarés dans la compensation. Le piège de la tablette était de s'imaginer que toute la réalité s'y trouvait sans qu'il fût nécessaire de partager des finalités, des actes et des dénominations avec les semblables.

Le chaos de la virtualité indéchiffrable

Les membres de la caste des compensateurs ne manquèrent pas de se leurrer et de leurrer les autres en simulant toute réalité indépendamment de la relation interpersonnelle. Les « tablettes » furent connectées à des bases de données miroir désynchronisées de la base centrale : des mots s'y glissèrent dont la signification appartenait exclusivement à des compensateurs privés. On tenta ainsi de « relancer » le crédit par de nouvelles données sans obligation identifiée de garantir la chose derrière le texte et le prix.

Au cours de la très longue histoire de la compensation, la tribu avait grandi. Quand les tablettes étaient apparues, la caste des compensateurs s'était immédiatement ingéniée à faire passer les tablettes plus grosses que d'autres pour la table centrale. Il y avait tellement de tablettes que plus aucun compensateur ne pouvait prouver qu'il fournissait une image réelle des données centrales.

Étaient vraiment centrales les données partageables par toute la tribu. Or les lois avaient été rattachées à des groupes différents et plus aucun groupe ne pouvait plus représenter toute la tribu. La division de la tribu entre compensateurs et non-compensateurs avait abouti à ce qu'entre deux personnes quelconques, il n'y avait plus égalité certaine devant une loi effectivement partagée.

Sans loi commune de partage des choses par les mots, il n'était plus possible de comparer le travail de l'un et de l'autre à une même chose. Le prix de tout travail à la livraison d'une même chose à même échéance n'était plus réductible par une même mesure. Le travail n'informait plus la réalité.

Travail, prix, monnaie et loi commune

Le sens inversé du travail par la monnaie falsifiée

L'invention des tablettes de compensation avait divisé la tribu entre « zones » qui s'échangeaient toujours plus de mots et toujours plus de prix mais toujours moins de choses qui rendissent vraiment service aux gens qui travaillaient. A l'intérieur de chaque zone, les compensateurs tenaient une double comptabilité de leurs ventes et de leurs achats pendant que les non-compensateurs ne voyaient dans leur travail que l'une des deux comptabilités. Les mêmes choses avaient des prix différents à l'intérieur et à l'extérieur d'une même zone selon que les compensateurs privés achetassent ou vendissent.

L'intérieur d'une zone était le lieu du travail selon les lois officiellement adoptées par le groupe. Un langage explicitement commun délimitait la souveraineté de tous sur les mêmes choses à fabriquer. Mais dans chaque groupe, des compensateurs pouvaient librement s'extraire de la zone pour s'installer notionnellement dans le « paradis fiscal » où les ventes et les achats pouvaient s'interpréter selon les intérêts exclusifs des compensateurs du prix ou du texte sans la chose.

A l'intérieur d'une même zone de compensation, la « monnaie » d'échange était le travail qui produisait effectivement les services vendus et réglait effectivement les services commandés dans le passé. Cette monnaie et le prix qu'elle exprimait étaient infalsifiables puisque notés en texte et en prix dans la compensation. Tout membre du groupe social constitué dans la compensation était garant de la chose et du prix par la loi commune.

Dans l'extériorité virtuelle d'une zone de compensation, la monnaie d'échange des choses de la zone était le prix des mots seuls sans le travail qui les fabriquait. Les prix étaient donc plus bas à l'extérieur pour les compensateurs qui assuraient à l'intérieur la conversion du travail en monnaie. Dans la virtualité numérique désincarnée, l'extérieur n'est pas discriminable de l'intérieur.

Réunir la chose au prix par la loi du travail

Dans le paradis fiscal invisible en travail, il était inutile de régler le travail qui faisait exister la chose dans le texte et dans le prix. Les personnes ne fabriquaient ni ne livraient ce qu'elles avaient cru vendre. L'invention des tablettes avaient servi à simuler une compensation centrale qui n'existait plus.

La caste des compensateurs avait feint l'ignorance d'une disjonction possible entre le discours et la réalité par le nombre et le texte. Ainsi était-il possible de faire travailler les non-compensateurs pour moins que ce qu'ils produisaient ; et de laisser mourir en paix ceux qui ne savaient, ne voulaient ou ne pouvaient travailler contre rien.

N'ayant plus rien à perdre, les exclus de la compensation se regroupèrent pour essayer d'appliquer les recommandations d'un illuminé de la compensation qui était mort avant d'avoir été compris : il s'appelait Keynes. Keynes avait dit devant témoins que la compensation fonctionnait à n'importe quelle échelle à la condition « d’États » solidaires. Un État était un regroupement de personnes obéissant aux mêmes lois dans une langue de travail commune.

Un corps de lois compensables contre travail des choses dans un même État, était matérialisé par une même unité de temps personnel. Cette unité d'être livrable dans une loi commune redéfinissait la monnaie. Pour que toute chose productible par le travail fût échangeable contre du temps de travail des personnes d'un même groupe, il fallait un État textuellement identifié de lois, d'autorité et de justice.

De l'adossement des textes à des choses dans un même État par des prix compensables sourdait le crédit. Le crédit était bien le prix du temps des personnes individuelles réunies dans le travail d'un objet de loi commune. Le crédit ne pouvait pas se mesurer sans l'application égale à tous les travailleurs d'un même système de prix de la chose, de la loi et du gouvernement des choses.

Dessiner l’État par les fins personnelles qu'il réunit

Keynes avait parlé avant que l'informatique ne représentât le fonctionnement réel de la table de compensation. Pour comprendre la rationalité du discours analytique de la réalité par le texte synthétisable dans le nombre, il fallait faire un exercice de pensée qui demandait du travail. La caste des compensateurs n'avait pas d'intérêt direct à en faire l'effort.

Maintenant que l'informatique pouvait attribuer au travail de chaque donnée la sujétion de personnes identifiées, quelques travailleurs pouvaient consigner la responsabilité de milliards de données sans se méprendre sur ceux qui les avaient produites. Il suffisait de tenir un fichier central de l'identité de chaque personne et de l'identité de chaque groupe propriétaire d'un même ensemble de données.

Le regroupement des noms des personnes responsables solidairement d'un même ensemble de données selon les mêmes lois de travail était un État scalable à la responsabilité des prix dans une même monnaie. L'échelle de la monnaie n'était plus une abstraction textuelle mais une réalité délimitée par l'identification infalsifiable des citoyens dépositaires de l’État.

A tout état monétaire numérique local des personnes sur les choses au présent, correspond une gamme d’États de droit. Les États sont spécifiables par leurs produits pour les personnes qui les portent. Les productions d'un État sont particulières ou générales. Le produit le plus général d'un groupe est l’État qui défend l'échange de toute chose entre les personnes du groupe partageant les droits identiques de leur travail.

Adossement numérique de la propriété aux droits consignés des personnes

La propriété numérique des données par les personnes reconstruisait le sens des mots et des théories. Dans un État national quelconque, le prix compensé des réserves de change en monnaie locale est la garantie de tout travail interne commandé contre les choses à livrer à toutes les échéances du futur. Il n'était plus nécessaire que l'enfer fût pavé de bonnes intentions improbables dans le réel visible.

Une chambre numérique de compensation interdisait le paradis fiscal qui la vidait de sa « liquidité ». Toute personne identifiée y est responsable par un code unique à quoi se rattache le corps et les biens physiques déclarés dans la compensation. Le crédit trouvait une contrepartie réelle systématique par la monnaie numérisant toute relation entre la chose et les personnes qui en répondissent.

Le risque avait désormais une substance objectivement quantifiable dans les mots de ses propriétaires obligés. Tout écart entre la chose réelle et le prix de règlement à l'échéance était le risque acheté par le texte vendu par des assureurs. La dénomination à n'importe quelle échéance de toute chose textuelle était la propriété de sociétés solidaires de l'équilibre des achats et ventes de toute chose réelle à toute échéance.

La compensation est « fermée » par l'obligation numériquement faite à tout acteur d'y déposer son nom propre, le prix à terme de ses avoirs et ses appartenances aux sous-groupes par lesquels il travaille et agit. La ségrégation des non-compensateurs par les compensateurs est rendue impossible. L'autorité formelle de tout compensateur est l'autorité réelle disposant du monopole de la contrainte physique sur les personnes et les biens selon les lois déposées dans la compensation.

Financement de la réalité par la parole engagée

Assurance numérique de transformation de la parole en réalité

Par la localisation des prix dans des textes communs d'une même compensation, tout compensateur, y compris les agents de l’État de droit garant des lois applicables, règle ses achats par la monétisation de son travail. Les prix réglés aux agents de la force publique contre la garantie de légalité et d'équité des transactions sont prélevés sur les prix demandés par les vendeurs pour livrer le produit de leur travail à l'échéance convenue. Toute fiscalité est une assurance de liquidité du prix en monnaie de droit du travail.

Dès lors que l'identité unique d'une personne est une donnée négociable comme le nom des choses, la relation entre les personnes est également une donnée négociable ; ainsi que toutes les relations entre un ensemble de personnes sur la même chose livrable à l'échéance. Ainsi le travail est négociable non par le corps physique de la personne mais par toutes les relations interpersonnelles qui font exister le travail destiné à livrer un produit sous le texte qui le nomme.

Dans un espace de compensation numériquement fermé avec identification obligatoire unique de toute personne physique et de toute société formée sur un objet à produire, la liquidité des transactions est une prime d'assurance. Les primes sont allouées à des personnes individuelle ou collective pour engendrer tout le travail nécessaire à la production des choses vendues à un prix positif à l'échéance.

L'accès aux données d'un prix est concrètement limitable par la tablette à la propriété de la chose par les personnes et par les lois. Pour acheter un objet dont le nom et la description sont offerts par l'écran de la compensation fermée, il faut acquérir la monnaie de compensation des droits des vendeurs qui travaillent pour produire. Donc il faut s'inscrire dans le marché de compensation en y déposant son propre travail et ses propres biens qui sont mis en vente sous la caution de la société de compensation.

Le prix décomposé en primes par les sociétés garantes des personnes

S'inscrire dans la compensation keynésienne requiert quatre transactions d'initialisation du corps et du nom personnels. Premièrement : assurer la probité de son nom par l'inscription dans un registre public d'identité assuré par l’État. L'inscription est compensée par l'attribution du prix de 1 au code d'identification du nom personnel. La société qui garantit le nom de la personne est débitée de 1 par la société de compensation.

Deuxièmement : l'intégrité personnelle physique et nominale est assurée par un crédit d'achat en monnaie contre un dépôt de travail engagé. Au crédit du prix du travail déposé de la personne s'adosse le débit du prix en capital du travail décrit. Le capital est la garantie textuelle du travail et du prix en crédit qui lui est attribué en compensation.

Le nouveau compensateur individuel ou collectif paie une prime d'assurance de sa personne par le débit du travail qu'il met en vente. Le prix déposé du travail et du capital nominal qui le garantisse s'adosse au prix du pouvoir d'achat immédiat en monnaie couvert par la prime d'assurance portée par l’État de droit. L’État de droit associe dans des primes distinctes la société garante du travail, la société assurant la personne physique et la société bancaire assurant le prix.

L'équilibre des prix entre les transactions de nom, les transactions de travail et les transactions de chose est assurée par une société bancaire. La société bancaire n'assure ni le nom, ni la personne, ni le travail du nouvel inscrit mais le prix des choses qui seront fabriquées par son travail spécifique. Une banque est une société d'assurance de la monnaie par les textes descriptifs de la réalité à produire.

Les choses décomposés en prix par la propriété sociale des personnes

Toute nouvelle capacité de travail offerte est par l'algorithme de compensation investie dans les processus de transformation dessinés par les chaînes de transactions déjà engagées. Mieux un travail est décrit dans la compensation, mieux il enrichit l'augmentation du prix des choses offertes par les textes compensés en prix. Les ordres de texte et de prix des personnes physiques investissent l'augmentation de la réalité.

La nature des sociétés achetant les primes d'assurance du nom, de la personne, du travail et des produits du travail définit la propriété par l'usage compensé des données par les personnes physiques. S'approprier la donnée d'un autre signifie régler la responsabilité dans l'utilisation. Régler le prix de la donnée signifie assurer par son travail la société qui répond de la donnée.

L'achat de la chose résultant de la donnée est l'acte de la personne physique dans une société. Intrinsèquement la société est placée en position vendeuse des réalités qu'elle assure au nom des personnes physiques qui y travaillent pour acquérir du pouvoir d'achat et au nom des personnes physiques qui lui règlent des prix pour acquérir des services. Une personne physique ne vend rien par elle-même mais par les sociétés qui l'assurent.

Une société n'achète rien par elle-même mais par la décision compensée des personnes qui la composent. Pour acheter en compensation, il faut dévoiler les données personnelles de son travail à la société qui achète le travail pour en revendre les produits. La compensation discriminante du nom, du travail, de la chose et du prix interdit toute transformation sans rémunération compensée du travail entre tous les acheteurs et tous les vendeurs d'une même finalité de travail.

La pensée de quelque chose assurée par le prix de quelqu'un

Chaque contribution personnelle inscrite en compensation est extérieur et intérieur à la société qui produit par la présence compensatrice des sociétés garantes des noms, assureur des corps et caution des personnes. Le modèle algorithmique de séparation dans le temps de la chose, du travail et de la décision oblige la rémunération par le prix de tous les droits de la personne par la société qui assure.

La compensation interpose un prix et un texte possédés symétriquement à l'achat et à la vente par deux sociétés distinctes. Une troisième société relient les personnes par la Loi qui produit la Justice. Le texte et le nombre publiquement compensés dans une société politique délimitée par la monnaie compensatoire interdisent toute possession d'une personne par une autre.

Il y a systématiquement au moins trois sociétés différentes dans tout travail accompli dans un livrable compensable : la société qui assure, la société qui fait le crédit du travail et la société qui garantit la livraison d'un service réel à celui qui achète. La société bancaire qui couvre un achat quelconque assure systématiquement trois conséquences de la vente : l'intégrité de l'acheteur, le crédit des vendeurs et la liquidité des choses à livrer par la société de compensation à toutes les échéances du futur.

Enfermée dans le dogme du libre échange, la caste des compensateurs s'était interdit la liquidité de ses transactions. La liberté réduite par le prix des mots sans responsabilité matérielle des personnes n'avait aucun sens dans la réalité. La caste des compensateurs avait révélé qu'elle ne pensait rien ; que son travail ne pouvait pas être dévoilé soit parce qu'il n'existait pas, soit parce qu'il ne produisait rien qui fût visible, soit qu'il n'y eut rien de rationnellement dicible.

Monnaie de compensation en prix de la vie humaine

La monnaie convertible en arguments de prix de quelque chose

Pour que les compensateurs conservassent leur asymétrie d'information sur les non-compensateurs au travail, il fallait qu'ils pussent accéder sans le moindre frais à tout texte et à tout prix. Il ne fallait pas que la responsabilité des données eût un prix réglé par la prime d'assurance de l'usage improductif ou destructif de l'information. Il ne fallait pas payer l'impôt de réalisation des droits au service des personnes qui crussent travailler pour quelque chose.

La numérisation de la compensation keynésienne avait cet avantage étonnant de retourner l'argumentation de la caste hors d'elle-même. Comme la monnaie était numériquement gagée par l'achat intégral des textes vendus, toute personne ou société se tenant hors de la compensation n'avait aucune possibilité d'y introduire des textes invendus ou des prix inachetables.

Si un anonyme voulait acheter des choses réelles ou vendre un quelconque crédit d'une chose ou d'une personne dans la compensation, il fallait qu'il se déclarât à une société qui engageât son crédit sur le nom caché de l'anonyme. La prime de crédit de l'anonyme était compensable : cela autorisait celui qui savait quelque chose à vendre au moins le prix d'une information qui fût l'espérance de gain à l'échéance d'un crédit causé accordé à l'anonyme.

La monnaie numérique de la compensation keynésienne était convertible contre des noms, des textes, des nombres ou des choses. La société de compensation était témoin de toute livraison. Toute autre monnaie venant de l'extérieur pouvait avoir son prix à toute échéance à la seule condition que quelqu'un fît une offre d'achat de la prime de change à l'échéance livrable d'une chose déposée contre le crédit de la monnaie de la chose à la même échéance.

Unité monétaire de quantification temporelle du travail

Par la convertibilité de tout prix y compris dans une autre unité de compte que la monnaie compensée en équité des droits personnels, il fut possible d'expérimenter la compensation keynésienne numérique. Une table de compensation numériquement fermée fut intégrée au réseau des tablettes mobiles personnelles.

Aucun signe monétaire ne circulait en espèce physique : il fut impossible de falsifier les signes, ni le crédit qu'ils mesuraient, ni les choses qu'ils réglaient, ni les consciences personnelles qui décidaient. La caste des compensateurs se vida de tous ses travailleurs. Les chambres de compensation se multiplièrent pour stocker les données d'information de la réalité dans tous les domaines de connaissance travaillable.

Chaque chambre était la chambre centrale de toutes les autres puisque chaque monnaie pouvait être compensée par l'achat et la vente de la prime de change de toute importation et de toute exportation entre deux marchés régis par des lois politiques différentes. La compensation était le travail de toute réalité personnelle par la loi commune des sociétés librement constituées sur les textes compensés.

Ce qui s'achetait et se vendait n'était plus la matérialité physique des choses mais leur matérialité temporelle librement définie et assujettie aux personnes réunies en sociétés. Sur leurs tablettes, les compensateurs négociaient leurs tâches avec leur agenda numérique. Pour obtenir quelque chose, il fallait placer un ordre d'achat à l'échéance de livraison de la chose désirée au prix maximum où l'on voulait ou pouvait la régler.

Humanisation de la personne par le prix contextualisé des choses

Pour obtenir un pouvoir d'achat monétaire garanti stable, il fallait poser ses savoir faire dans les banques de données professionnelles où l'on croyait pouvoir se valoriser. Par le dépôt de son nom et de ses savoirs dans une société professionnelle, on acquerrait le droit de négociation du prix du travail des autres coopérateurs pour financer et investir sa propre production en assurant ses offres de prix.

A l'intérieur d'une société professionnelle, le règlement d'un achat de travail s'opère en capital de la société professionnelle. On est souscripteur du capital professionnel pour accéder aux offres de ses coopérateurs de même profession. Le règlement d'une vente de travail livrable à une certaine échéance vient par la compensation à l'intérieur de la société professionnelle de toutes les offres et demandes d'une même tâche.

Tout travailleur est un portefeuille de savoirs, de décisions, de tâches et de désirs placés dans plusieurs sociétés professionnelles. Toute société professionnelle est assureur des savoirs et des tâches vendus aux autres professions. Les travailleurs assurent les sociétés par leurs tâches vendues et par le capital professionnel acheté. Les sociétés assurent les personnes par les tâches achetées et par les garanties vendues.

Tous les systèmes d'information comptable du travail sont interfacés par la même structure de prix. La compensation de la compensation s'opère par le fichier d'état civil des personnes. Tout service livré en compensation est réglé par l'infinité de ses causes rationalisées dans l'unicité monétisée des personnes. La tribu des compensateurs décida de se nommer « humanité ».

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Pierre Sarton du Jonchay
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Le Blog de Paul Jorion

 

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