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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 16:04

La représentation de toute personne et de tout objet dans l'espace de la virtualité numérique change les conditions de négociation économique des objets de valeur. Entre la nécessité matérielle objective et la délibération subjective des biens offerts et demandés, la numérisation du réel transforme fondamentalement le travail de production, d'anticipation, de négociation et d'appréciation des services rendus. Le financement économique de la valeur se réorganise dès à présent sur une représentation ouverte, transparente et discutable de ses objets.


 

Nouvelle économie de la connaissance

Prix et primes de la réalité du temps

Assurances financières de la valeur économique

Financement continu du réel par la compensation

Compensation du travail et du prix par la parole

Financement réciproque de la monnaie par le capital et le crédit

La vérité de la valeur provisionnée par numérisation de la réalité

 

Nouvelle économie de la connaissance

Le réseau informatique mondial change radicalement les processus de production de la valeur. L'économie de la transformation est devenue une économie de la connaissance potentiellement sans limite. Les choix, la volonté et l'intelligence des personnes interviennent à tous les stades de la production sous le regard collectif permanent des clients, des investisseurs, des producteurs et des fournisseurs.

Les moyens de transformation sont démultipliés à la condition que tous les acteurs de la valeur puissent exprimer leur travail d'objectivation comme consommateur, concepteur, investisseur ou producteur. La transformation positive des connaissances en objet de service est instable sans coordination de toute la chaine des acteurs qui sont individuellement les sujets de la valeur.

L'échange économique se réalise par des prix. Le prix sert à vérifier le motif économique équitable de l'échange entre l'acheteur et le vendeur. Dans un contexte de liberté contractuelle, l'échange se réalise si les parties peuvent y trouver un avantage. Ce qu'on achète doit avoir plus de valeur présente et potentielle que ce qu'on cède. Le sujet acquiert l'objet s'il y retrouve une plus-value.

La plus-value de l'échange libre et équitable contient trois primes réalisées dans le temps par la possession de la chose ou du prix. Ces primes existent mêmes si elles ne sont pas calculées et échangées séparément de l'objet produit. Les primes dérivées du prix sont (1) l'utilité attendue du bon usage de l'objet dans le temps ; (2) la valeur réelle actuelle négociable de cette utilité ; (3) et l'assurance de la valeur de l'objet pour l'acheteur et l'acheteur du prix qu'est le vendeur.

Prix et primes de la réalité du temps

L'échange économique s'étale dans le temps. Le prix peut être conclu avant la livraison et réglé indépendamment de la livraison. La séparation temporelle en trois événements du prix en monnaie, de la livraison et du règlement est nécessaire pour des objets contenant du temps de conception, de transformation et de fabrication. La séparation des événements est naturelle dans un contexte de confiance et de collaboration.

La négociation du temps engendre le crédit. Le règlement en monnaie requiert le crédit pour croire au respect de l'échéance de paiement et pour croire en la contrevaleur possible de la monnaie acquise dans le crédit. Comme le crédit sépare dans le temps le prix de l'objet de la jouissance future de sa contrevaleur, la négociation du crédit suppose la représentation verbale de l'objet distincte de sa matérialité physique. Là se déploie l'économie de la connaissance numérisée où la réalité physique est séparée de la réalité virtuelle.

Le crédit existe par la parole nommant un objet physiquement inexistant au présent. La fiabilité du crédit est indissociable du sujet nommant le prix par le nombre et l'objet. Le risque du crédit a trois causes : l'erreur d'appréciation de l'emprunteur et du prêteur, l'imprécision de l'objet nommé et la réalisation incertaine de l'objet promis dans le futur. Par le crédit, le prix anticipe un futur nécessairement nommé dans l'incertitude du réel.

L'incertitude se décompose en primes à la négociation du prix et se réalise en plus ou moins-value après livraison de l'objet. La moins-value signifie qu'après consommation ou revente, l'objet a produit moins de valeur pour son utilisateur que le prix payé à l'acquisition. Si l'acheteur d'un objet a réglé sur le prix nominal des primes de temps, d'objectivité réelle et d'assurance, alors les moins-values éventuelles retombent sur les acheteurs primaires.

Assurances financières de la valeur économique

Le calcul des prix primaires réglés en fraction du prix nominal apporte une garantie de plus-value à l'acheteur. Si les primes constamment réévaluées demeurent de prix positif, le possesseur de la chose ou du prix garanti par des acheteurs primaires est sûr de ne pas supporter de moins-value ; laquelle peut provenir d'une livraison non conforme après paiement du prix, d'une destruction imprévue de l'objet ou d'une défaillance quelconque du vendeur.

La vente des trois causes d'incertitude du crédit d'un objet quelconque sépare dès l'origine du prix, la valeur nominale invariable au temps de la plus-value probable garantie par le droit, l'inventivité et l'attention à la demande finale. Le portage de primes positives sur le prix de tout acte de production vérifie l'anticipation d'une croissance nette de la valeur. Tout sujet nominalement engagés dans le réel à terme est sûr d'une plus-value positive pour lui-même.

L'identification d'une société organisée pour acheter la répartition de tous les risques de la valeur, assure tout vendeur de nominal de ne pas perdre de monnaie dans les transactions engagées. La vérification permanente par le prix du droit, de l'objet, des primes et de la possibilité de livraison effective réelle de l'objet engagé s'appelle la compensation financière.

Financement continu du réel par la compensation

La compensation économise le travail en le subordonnant systématiquement à la réalisation possible d'une plus-value pour ses sujets. La représentation informatisée de toutes les tâches d'une quelconque production permet la systématisation de la compensation. Tous les sujets de la valeur sont représentés et actifs dans la transformation numérique de la demande d'achat final en projet de production d'un objet livrable à terme.

La compensation est alors l'opération permanente de calcul collectif du prix à terme de tout travail produisant l'objet avec la plus-value sur le crédit, sur l'investissement et sur l'assurance de l'acheteur de chaque tâche. L'interactivité d'un espace numérique commun délimité entre les acteurs de la valeur protège la propriété et la responsabilité de chaque sujet sur sa part de production.

Toutes les composantes du prix sont attribuables à des propriétaires identifiés couverts les uns par les autres. Le prix nominal d'un objet livrable à une échéance engagée est perpétuellement équilibré avec la réalité à terme. La compensation fait varier les primes selon l'actualisation active des anticipations par les événements de production exécutant les transactions.

Toute offre de production de valeur est déposée avec une quantité, une description, un prix et une échéance. Une offre est confirmée si un acheteur primaire assure la livraison par une prime réglée sur le prix à l'échéance. Une offre d'achat primaire est confirmée si l'assureur de la livraison est couvert par un acheteur primaire du crédit sur le risque objectif d'assurance.

Une demande d'achat est compensable si un acheteur primaire du prix à terme garantit le règlement à l'échéance. La transaction nominale est conclue dans la limite de la quantité offerte si le prix de demande est égal ou supérieur au prix offert. La compensation de l'offre par la demande se fait sur le prix et la quantité en fonction de la demande d'achat de primes. Les primes de fabrication et d'investissement s'adossent aux primes de crédit de la livraison de la chose et du prix à terme.

Compensation du travail et du prix par la parole

La formulation déposée d'une offre de production détermine deux transactions primaires de professionnalisation et d'investissement. Le prix à terme possible final de l'offre est partagé entre le maximum que les acheteurs primaires puissent couvrir et le minimum qui justifie le travail de production. L'offre peut alors rencontrer une demande dont le prix maximum est limité par l'acheteur primaire du crédit et par le prix minimum du travail offert du vendeur.

La compensation numérisée s'exprime par les deux équilibres distincts de prix nominal et de prix primaire sur chaque objet déposé par sa description numérique. Les primes de couverture des acheteurs à terme s'ajustent aux primes des vendeurs à terme. Tout engagement primaire est irrévocable à proportion des transactions nominales conclues. Tout engagement primaire est transférable à un autre acheteur primaire au prix d'équilibre de la compensation.

Une société de compensation numérisée définit sur les objets qu'elle y négocie une économie du travail ; un travail rationalisée par trois réalités calculables séparément. La réalité physique est mesurée par les prix nominaux valorisant le travail de transformation. La réalité virtuelle garantit le physique par la mesure des primes assurant les plus-values. La réalité finale numérique prouve la valeur par l'identification objective des propriétaires sujets responsables par leur travail spécifique.

La compensation numérique s'applique à n'importe quelle société politiquement organisée pour produire sa propre valeur par ses lois d'échange interne et externe. Les primes échangées entre les acheteurs de l'incertitude et les acheteurs de réalité certaine à terme est le capital engagé effectivement disponible. Les prix nominaux prêtés par les acheteurs aux vendeurs forment la mesure du crédit.

La liquidité du capital et du crédit est prouvée par le rattachement de chaque prix nominal ou primaire à des sujets propriétaires du risque ou du crédit de l'objet explicitement nommé. Les primes de crédit attribuées aux acheteurs en compensation de leurs engagements primaires ou nominaux sont la monnaie du système numérisé d'échange et de production de la réalit&eacut

Financement réciproque de la monnaie par le capital et le crédit

La compensation fait circuler la monnaie créée dans l'espace social numérique. La création monétaire est amorcée par les offres de prime professionnelle sur les offres de service. Elle est confirmée par l'investissement des objets professionnellement garantis. Elle est réalisée par l'engagement des primes de crédit sur les prix nominaux couverts par les primes d'investissement et de professionnalisation.

La masse monétaire de compensation est le prix global des primes de crédit adossées aux primes de production. Cette monnaie circulante s'accroît avec les nouveaux engagements crédibles de livraison à terme mais décroît sur les engagements estimés non tenables au prix nominal engagé à l'origine. Les crédits sous-jacents croissent avec le volume des primes et la certitude des prix nominaux engagés.

Les erreurs d'anticipation mises en évidence par les livraisons intermédiaires sont compensées par le remboursement anticipé des crédits en cours. Les primes réservent la garantie des prix nominaux de la valeur finale objectivée par la compensation. Toute variation de prix résulte de faits évalués par le jugement de sujets identifiables et engagés. Les faits jugés défavorables au terme des crédits indui­sent des ventes de prime réduisant le pouvoir global d'achat des objets surévalués en prix ou en quantité.

Une société de compensation numérisée contient ses relations d'échange avec les tiers extérieurs par l'intermédiation de ses membres. Tout objet extérieur nommé par un prix d'achat ou de vente est garanti par une prime de change ; une prime achetée d'exportation des objets vendus et une prime vendue d'importation des objet achetés. L'incertitude de conversion monétaire est constamment compensée. La monnaie interne est convertible en n'importe quelle monnaie externe par la position primaire interne nette.

Une société de compensation est solvable et liquide en monnaie externe si son capital de change primaire est positif en monnaie interne ; si la prime de change des emprunts extérieurs est positive en sus de la prime de crédit compensée positive des acheteurs internes du prix des emprunts externes. La compensation numérique est un système réel, juridique, financier et monétaire d'économie de la valeur universelle de tout objet.

La vérité de la valeur provisionnée par numérisation de la réalité

La monnaie de compensation numérisée est émise à proportion de toutes les causes d'économie de la valeur. Au capital garantissant la mesure du crédit, la monnaie relie l'appréciation de la valeur réelle du travail selon la demande exprimée dans les prix à terme. Le travail n'est plus seulement facteur de production, mais anticipation de la valeur socialement inventée et ordonnée à la réalité sous-jacente au prix.

La compensation produit l'équilibre des trois transformations financières : de la réalité physique, de la logique économique et de l'échange politique des finalités. L'intégration différentiée des trois caté­gories de prime dans les prix nominaux rend les lois de transformation du réel constamment investies et transformables par le travail. Les fins du travail déposées dans l'espace numérique sont assurées par un équilibre politique concret de l'intégrité psychique, intellectuelle et corporelle des personnes.

La source de production de la valeur est bien le travail et non le calcul économique isolé de la réalité travaillée. Les procédures législatives, normatives, comptables et distributives du revenus sont indexées sur la production et l'échange autant que sur le calcul. Les règles budgétaires et comptables d'analyse de la rentabilité sont réconciliées avec le jugement négociable de tous les acteurs de la valeur.

Toute la gamme des connaissances humaines est ravivée dans la négociation des prix nominaux par les primes. L'intermédiation numérisée oblige chaque acteur à déposer sa production de connaissance pour argumenter ses offres dans la différentiation véritable des objets proposés. La liberté de la demande strictement délimitée par la société numérique prouve alors la valeur possible de toute offre par la compensation positive des primes effectivement souscrites.

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Pierre Sarton du Jonchay
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Le Blog de Paul Jorion

 

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