La crise économique actuelle a ses racines dans la civilisation. La compréhension des phénomènes en cours exige une redéfinition de la monnaie, du crédit, du risque, du marché et de la responsabilité publique. La discussion est ouverte.
Cette parabole théorétique développe une réponse à une demande formulée dans le Blog de Paul Jorion à propos du billet « Revenir dans la réalité ». Il s'agit de montrer grâce au paradigme aristotélicien de causalité que la monnaie est un effet du langage entre la réalité objective et la réalité subjective. La logique de la compensation ci-après décrite est immédiatement applicable à la refondation des monnaies.
Dans la structure logique aristotélicienne matière-forme-fin-effet, la forme et la fin spécifient la réalité subjective tandis que la matière et l'effet spécifient la réalité objective. La réalité objective est l'être donné à l'existence quel que soit le langage qui opère la transformation de l'être donné existant à la réalité objectivée. La réalité s'objectivise par la connaissance du sujet. La réalité inconnue d'un quelconque sujet connaissant n'a donc pas d'existence objective. C'est la réalité inconnue de quiconque objectivement inexistante qui est objet de spéculation financière. La finance libre sans fin ni forme existante monétise la logique formelle des mathématiques et du droit pour capter la réalité directement dans l'intelligence du sujet objectivant la réalité par le don de sa connaissance, c'est à dire par le commerce au sens étymologique.
La compensation ci-après racontée dans les quatre dimensions subjectives et objectives de l'effet matériel formé par la fin, établit la monnaie comme crédit de la réalité soustraite à toute spéculation gratuite. La gratuité spéculative soustrait le réel à la connaissance du sujet individuel et collectif par l'objet fictionnel ; l'objet de pur langage sans réalité vérifiable dans l'intérêt général de la société politique. La compensation des prix de la réalité travaillée dans la temporalité garantie rend la monnaie indissociable de la loi discutée par la politique dans le marché de la responsabilité personnelle collectivisée.
Le modèle de la compensation quadri-dimensionnelle met sur un même plan logique l'équilibre des transactions internationales, nationales, locales et entrepreneuriales. Implicite dans la comptabilité d'entreprise, il coordonne la gestion en monnaie de toute entreprise objective à l'intérieur d'une économie locale inscrite dans une loi nationale convertible dans un système d'échange mondial. La compensation quadri-dimensionnelle est la condition d'existence d'une monnaie mondiale dont l'euro est la préfiguration européenne moyennant le rétablissement des monnaies nationales assises sur les monnaies locales et spécialisées.
Au commencement est un objet non nommé que Adam et Ève voient ensemble sur le même arbre. Cet objet est la matière fruitée de la matière d’un pommier. Adam dit à Ève : « pomme ». Ève répond « pomme ». Noé qui observe la scène affirme : Adam et Ève nomment « pomme » le fruit du pommier. Entre Noé, Adam et Ève, Noé a opté pour le même nom de l’objet fruité issu du pommier. Noé achète l’option de Adam et Ève de nommer la matière de la pomme par la forme « pomme ». La fin de Noé dans cette option est de former une société avec Adam et Ève pour partager la finalité de nommer la matière de la pomme par une même forme qui est « pomme ».
Dieu, nom de la parole commune de la société politique, établit le bilan de la création dénommée entre Noé, Adam et Ève :
Société | Noé | Adam | Ève | ||||||
Politique | Matière | Forme | Finalité | Matière | Forme | Finalité | Matière | Forme | Finalité |
Langage | Pomme négociable |
« pomme » politique |
Usage de la pomme par Noé |
Pomme négociable | « pomme » politique | Usage de la pomme par Adam | Pomme négociable | « pomme » politique | Usage de la pomme par Ève |
Effet | Noé sujet de son existence objective dans la société | Adam sujet de son existence objective dans la société | Ève sujet de son existence objective dans la société |
Par la fin communisable de nommer la pomme par « pomme » Noé, Adam et Ève s’accordent une prime de finalité du langage ; elle consiste à discuter de la réalité de la pomme par sa forme plutôt que
par sa matière. L’intérêt est de pouvoir évaluer la pomme indépendamment de sa matérialité. S’il n’y a matériellement qu’une pomme au présent commun de Noé, Adam et Ève, ils peuvent discuter de
son attribution ou de son partage matériel sans avoir à abîmer la pomme. Si Noé sait cultiver les pommiers et Adam cueillir et remettre les pommes à l'auteur d'une commande, Ève peut se faire
formellement promettre la remise matérielle d’une pomme l’année prochaine par Noé et Adam.
Dans cette société d’option de la pomme formée entre Noé, Adam et Ève sur les finalités possibles que la pomme nommée « pomme » peut porter entre ces trois protagonistes, Abraham intervient et propose la loi suivante : convenons que si Noé et Adam promettent de livrer une pomme à Ève l’année prochaine, alors cette pomme vaut 1. « 1 » est le prix de la pomme pour Noé, Adam et Ève livrée par Adam à Ève dans un an. Ce prix de 1 est déterminé par la volonté commune de la société d'option pour un certain « état » politique de la connaissance collective et réciproque de la demande de pomme et des conditions de réalisation de l'offre possible de pomme. En l'occurrence la définition de l'unité monétaire à la valeur d'1 pomme fixe le prix de cet état à un instant conventionnel à partir duquel les variations collectivement mesurées de l'état font monter ou baisser la parité monétaire en pomme.
A la proposition de loi, Abraham ajoute que si jamais, Noé, Adam et Ève se retrouvaient à apprécier la pomme livrée à Ève à 0,8 du fait que la réalité produite ne vaudrait plus 1 comme anticipé mais réellement 0,8 à cause du goût de la pomme différent de celui attendu ou de la pomme véreuse malgré les efforts de Noé, alors Abraham prend à sa charge 0,2. Selon la loi proposée et garantie par Abraham, à la livraison de la pomme à Ève, celle-ci règle le prix réel à Adam. Abraham règle à Noé l’éventuelle différence de valeur négative sur le prix nominal : ce règlement de « valeur » s'exprime dans une délibération politique de la société d'option où l'on prononce la cause de la perte « payée » par Abraham.
Abraham accepte à l'avance pour une prime, en l'occurrence de 20% du prix nominal de 1, de ne pas pas percevoir ce prix si la réalité à terme est jugée inférieure à la prévision nominale. Adam et Noé sont donc certains de toucher une créance politique de 0,8 en monnaie quoiqu'il arrive au-delà de leur volonté engagée face à Ève et Abraham. A la prime de réalité du langage commun, Abraham ajoute la prime de négociabilité du prix de la réalité dans un état monétairement étalonné de la réalité politiquement connaissable, la société se donne une liberté. La compréhension partageable de la parité monétaire en pomme rend le prix de la pomme négociable selon une offre et une demande rationnellement variables.
Chaque acheteur ou vendeur de la pomme peut faire varier sa position selon le rôle qu'il entend jouer par rapport à lui-même et aux autres référencés à une même origine de prix du temps. La loi primaire de la monnaie ajoutée à la loi nominale de la parité monétaire fixe la référence monétaire dans quatre dimensions : le nom, le prix, la prime et la temporalité de toute chose. La prime est la variabilité du prix dans le temps ; donc le prix de l'incertitude inhérente à la variabilité des acteurs du prix par rapport à eux-mêmes dans leurs relations d'échange entre eux. La loi politique rend tous les échanges quantifiables afin de faire croître la valeur dans le temps compté certifiable.
Le temps compté certifiable est le jugement politique ouvert et obligatoire de la valeur inférieure à la réalité, situation révélée par le prix réel à l'échéance inférieur au prix nominal à l'origine. Dans le cas d'une perte de valeur du réel sur le nommé en monnaie, la prime achetée par la parole d'Abraham oblige la société à qualifier la perte constatée à l'échéance. Si la perte est jugée non réparable, Abraham doit puiser dans la réalité de son capital disponible un objet de substitution qui est acheté par Ève, Noé ou Adam au prix de la perte qui est alors liquidée. Si quelqu'un juge qu'il peut réparer la perte à terme, alors il l'a rachète par une prime : Abraham reste débiteur du prix de la perte à celui qui l'a lui rachète en vendant une réalité potentiellement supérieure à un nouveau terme négocié.
L'obligation de jugement politique permanent et ouvert par le prix négocié de toute promesse est le « crédit » : crédit réciproque d'un acheteur à terme à un vendeur à terme d'accord sur la chose et sur le prix dont la réalité nommée est certifiée par un acheteur de la prime de crédit. La prime fait le crédit du présent venant du passé en représentant la valeur réparable non produite dans le passé. La prime fait également le crédit du présent au futur ; elle actualise le prix de la valeur engagée dans la réalité nommée livrable à une échéance négociée. La transformation actualisant la prime du passé en prime du futur se nomme « travail ». Le travail transforme réciproquement la valeur en réalité par le prix.
De la loi de l'échange monétisé, Adam et Noé qui se chargent de transformer la réalité sous le prix promis, peuvent alors négocier le prix de leur travail investi dans la livraison promise à Ève. Le travail de production de la pomme est nommé par son résultat défini en réalité vérifiable et en prix. Ni Noé, ni Adam ne connaissent à l'avance la productivité de leur travail par rapport au temps qu'ils passent à élaborer et exécuter un processus de transformation efficace en qualité et en quantité. Noé et Adam négocient leur coopération sur le prix qu'ils accordent à leur travail respectif nécessaire au service effectif de la commande d'Ève ; ils doivent partager l'incertitude de ce prix en décidant qui renoncera à la rémunération du supplément éventuel de travail à fournir Ève au prix promis.
Imaginons que l'accord de travail partage le prix de la pomme pour moitié à la culture du pommier et pour l'autre moitié à la cueillette-livraison. Imaginons que toute l'incertitude de productivité du travail porte sur la culture. Pour un prix livré de 1, Adam et Noé conviennent de s'attribuer 0,7 pour la culture et 0,3 pour la cueillette livraison. Par cet accord, le risque de la production est évalué à 40% du prix livré et repose entièrement sur Noé qui assume la culture. Adam et Noé seront rémunérés avec certitude à hauteur de 0,3 pour leur travail. Et Noé s'attribuera 0,4 en plus sur le prix pour supporter par son travail toute surcharge quelconque nécessaire à la livraison effective d'Ève.
La loi proposée par Abraham est le service de la monnaie et du crédit. Si Noé, Adam et Ève l’adoptent, elle permet dès l’accord de vente à terme de la pomme de créditer 1 à Ève et de débiter 1 à Noé et Adam. Noé et Adam sont bénéficiaires d’un crédit de 1 sur 1 an par quoi ils deviendront propriétaires d’une créance de 0,8 dans 1 an si tout se passe comme prévu. Abraham responsable du service matériel public du crédit de la loi, du marché et de la monnaie, se fait rémunérer son service qui suppose de combler l’éventuel différentiel de prix marchand entre le nominal et le réel dans un an. Dans le cas présent, Noé reverse la moitié de sa prime de travail pour garantir la parité monétaire de 1 unité de crédit à 1 an pour une pomme.
Dieu, l'acteur de l'origine logique de la confiance vérifiable, comptabilise le crédit de la société initiée par Abraham :
Tableau de compensation |
Le crédit est à 4 dimensions : objet, travail, prix et prime. La relation d'équilibre des valeurs monétaires à l'intérieur de chaque dimension est déterminée exclusivement dans la
subjectivité des personnes, de l'ensemble sociétal et de la langue financière formulant les règles de compensation. La règle de la compensation quadri-dimensionnelle est l'obligation
politique d'équilibre général des équilibres singuliers :
|
||||||||||
Abraham | Noé | Adam | Ève | ||||||||
Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. |
0,2 |
Pomme virtuelle |
0,8 |
Pomme investie |
Pomme productible |
La finalité produite consommable est due à la société |
Pomme consommable à terme |
1 | ||||
1 |
Travail virtuel |
0,8 | 0,8 | Travail | 0,3 | 0,3 | Travail |
Demande d'élaboration |
1 | ||
3 | Prix | 1 | 1 | Prix | 1 | 1 | Prix | 1 | 1 | Prix | 3 |
0 | Prime | 0,2 | 0,5 | Prime | Dans sa confiance totale, Adam vend toute son incertitude du futur à Noé | Prime | 0,3 | Prime | |||
Capital social collectif | 2,2 | Capital productif réel | 1,8 |
|
4 | Demande générale liquide |
Compensation logique individuelle et collective | La finalité est due à l'autre, la matérialité est à soi et la formalité est passage de la finalité dans la matière | |||
Abraham | Noé | Adam | Ève | |
Forme | Forme | Forme | Forme | |
Pomme virtuelle |
Pomme investie |
Pomme productible |
Pomme consommable à terme |
Le prix du virtuel matériellement dû égale le prix du finalement réalisable |
Travail virtuel |
Travail | Travail |
Demande d'élaboration |
Le prix du travail à effectuer est réparti à l'origine entre tous les acteurs |
Prix | Prix | Prix | Prix | Le prix total de toutes les tâches de transformation du virtuel en réel est réparti entre tous les acteurs productifs ; la dette de finalité d'Ève est virtuelle |
Prime | Prime | Prime | Prime | La prime matière circulante de la présence du prix assure le règlement à terme du crédit de tous les prix matériellement dûs par les prix finalement attendus |
Capital social collectif | Capital productif réel | Demande générale liquide |
La liquidité est la matérialité formée dans la finalité politique collective. La liquidité monétaire de la société est l'excédent de demande liquide sur le capital soit 4 - 2,2 - 1,8 = 0 |
Principes personnels de quantification des finalités : exemples d'occurrence interprétative des positions personnelles de compensation |
|||||
Abraham | La finalité d'Abraham est de tirer de la fomulation des lois de transformation de la pomme virtuelle en pomme réelle une possibilité de pouvoir d'achat de 0,2 si la société est effectivement servie | ||||
Noé | La finalité de Noé est d'acquérir par son travail au service d'Adam et par son innovation productive au service de la société un pouvoir d'achat quelconque de 0,7 au mieux et de 0,3 au pire | ||||
Adam | La finalité d'Adam est d'acquérir par son travail au service d'Ève un pouvoir d'achat quelconque de 0,3 sur la société | ||||
Ève | La finalité d'Ève est d'être livrée d'une pomme dans un an contre le crédit actuel de 1 à Adam |
Abraham, Noé, Adam et Ève sont démocrates, également dignes de délibérer du bien collectif singulier. Ils estiment qu’aucun d’entre eux ne doit avoir de privilège particulier à évaluer le prix de quoi que ce soit. Comme l’écart à terme de prix possible entre le prix nominal et le prix réel de la pomme dépend de multiples facteurs dont la pondération et le poids final ne sont pas absolus ni dans le prix nominal, ni dans le prix réel, les quatre appellent David pour superviser le marché du « risque » personnel et collectif qu’ils prennent ensemble. Par rapport au prix nominal de 1 de la pomme, chacun peut vendre ou acheter la prime. Chacun des quatre acteurs du risque financier fait sa propre estimation de l’écart à terme en pourcentage du prix nominal de 1.
Entre la matière et la finalité de toute chose nommée, le risque n'est pas une chose de nature mais de langage. En matérialisant le risque par la prime issue de la négociation du prix de la chose, la loi proposée par Abraham impose la responsabilité du risque. Elle oblige tout acteur acheteur ou vendeur de la chose ou du prix à diviser le nominal en réalité jugée certaine et en réalité laissée incertaine jusqu'au terme négocié. Abraham instaure la loi politique du risque qui autorise la légalisation mathématique du risque par la théorie de la quantité. Sans négociabilité systématique de la prime, le « marché » est un chaos où la réalité n'a plus de prix car personne n'en achète ni n'en vend la matière et la finalité.
Après calcul de la moyenne des estimations, la compensation des primes déclare ceux qui sont en dessous de la moyenne acheteurs de la prime pour le montant de leur écart avec la moyenne tandis que les autres sont vendeurs pour le montant de leur écart avec la moyenne. David dépositaire de la confiance tient les comptes de compensation :
Abraham | Noé | Adam | Ève | ||||||||
Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. |
0,2 |
Pomme virtuelle |
0,8 |
Pomme investie |
Pomme productible |
|
Pomme consommable à terme |
1 | ||||
1 |
Travail virtuel |
0,8 | 0,8 | Travail | 0,3 | 0,3 | Travail |
Demande d'élaboration |
1 | ||
3 | Prix | 1 | 1 | Prix | 1 | 1 | Prix | 1 | 1 | Prix | 3 |
0 | Prime | 0,2 | 0,5 | Prime | Prime | 0,3 | Prime | ||||
0,3 | Achat/vente | Achat/vente | 0,5 | 0,1 | Achat/vente | 0,1 | Achat/vente | ||||
Capital social collectif | 2,5 | Capital productif réel | 1,3 |
Capital financier collectif |
0,1 | 4 | Demande liquide | 0,1 | |||
Ève ne s'étant pas mise en position d'offre du réel achète sa prime sur le système général de compensation auquel elle offre de la liquidité par la confiance qu'elle ressent La liquidité monétaire de la société est l'excédent de demande liquide sur le capital soit 4 - 2,5 - 1,3 - 0,1 = 0,1 |
Principes personnels de quantification des finalités : exemples d'occurrence interprétative des positions personnelles de compensation |
|||||
Abraham | Abraham croit que Noé sous-estime l'amélioration vraisemblable des techniques de production : il est acheteur net de 0,3 de liquidité supplémentaire sur le prix de vente à terme | ||||
Noé | Noé croit à la possibilité de vente à terme supérieure à l'actuelle ; mais ce supplément reste incertain ; Noé l'évalue à 50% du prix à terme de la commande d'Ève | ||||
Adam | Adam croit que le potentiel de réévaluation du prix à terme des ventes est suffisant pour qu'il risque 33% de la rémunétation de son travail dans une perte éventuelle sur le prix de la livraison effective qu'il fera à Ève | ||||
Ève |
Ève croit que le prix de sa satisfaction à terme sera tel qu'elle risque 10% de son engagement à terme en cas d'événement défavorable pour ne régler que 90% du prix promis si sont
anticipation se vérifie |
A l’échéance, les acheteurs de la prime doivent combler la perte éventuelle sur le prix nominal de la pomme. Si le prix nominal de la pomme reste en dessous du prix réel, les acheteurs de la prime gardent la prime pour eux. La prime devient plus-value en étant réglée par les vendeurs primaires d’origine garants du prix réel de la pomme pour Ève. Le règlement des vendeurs primaires se fait par constatation d’une créance sur les acheteurs primaires acheteurs du crédit des nouvelles commandes négociées.
A l’issue du cycle de production de la pomme au prix de 1, la créance d'Ève sur Noé et Adam a été remboursée par la livraison effective dont David est témoin impartial. Si le prix réel de la pomme s’est révélé au-dessus du prix nominal par le marché surveillé par David selon la loi d'Abraham, alors les acheteurs primaires se retrouvent créanciers en monnaie de la collectivité à hauteur de la plus-value réelle sur le crédit originel du prix de la pomme. Dans ce cas, les vendeurs primaires deviennent débiteurs de la collectivité à hauteur de la valeur réelle gagnée par les acheteurs primaires à l’échéance de l’option de la pomme. Les acheteurs primaires deviennent donc débiteurs de la réalité de la production de valeur qui résulte de la société qu'ils forment dans une demande renouvelée d'objets consommables.
Voici le bilan comptable de la production et de la livraison à partir de la situation précédente dans le cas où le réel advient exactement comme prévu :
Abraham | Noé | Adam | Ève | ||||||||
Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. |
0 |
Pomme virtuelle |
0 |
Pomme investie |
Pomme productible |
|
1 |
Pomme consommable | 1 | |||
1,2 |
Travail virtuel |
0,9 | 0,9 | Travail | 0,5 |
0,5 |
Travail |
Demande d'élaboration |
1,2 | ||
0,5 | Prix | 0,4 | 0,4 | Prix | 0 | 0,4 | Prix | 0 | 0 | Prix | 0,9 |
0,2 | Prime | 0 | 0,1 | Prime | Prime | 0,1 | Prime | 0,2 | |||
Capital social collectif | 0,6 | Capital productif réel | 0,9 |
Capital financier collectif |
0,8 | 2,3 | Demande liquide |
Compensation logique individuelle et collective | La situation représentée fait abstraction des besoins de consommation de tous les acteurs, de l'offre de production d'Ève et des compensations qui s'opèrent entre offres et demandes réelles sur des produits diversifiés | |||
Abraham | Noé | Adam | Ève | |
Forme | Forme | Forme | Forme | |
Pomme virtuelle |
Pomme investie |
Pomme productible |
Pomme consommable à terme |
Ève dispose de l'effectivité du livrable au prix nominal d'origine |
Travail virtuel |
Travail | Travail |
Demande d'élaboration |
Les prix et primes enregistrés font crédit d'une réalité anticipée par l'option de la société à continuer de travailler selon les savoir faire individuels exprimés dans le passé transformables en futur |
Prix | Prix | Prix | Prix | Ève n'ayant pas vendu de travail en couverture de sa commande se retrouve débitrice de la collectivité à hauteur du prix de la pomme diminué de la prime achetée par Ève sur la stabilité vérifiée du crédit systémique |
Prime | Prime | Prime | Prime | Chacun a passé des ordres d'achat vente de prime selon sa position de commande, de travail, de crédit ou de capital à l'issu du cycle de production ; les ordres primaires marquent la confiance investie dans la productivité à terme de la société politique |
Capital social collectif | Capital productif réel | Demande générale liquide |
Liquidité monétaire : 2,3 - 0,6 - 0,9 - 0,8 = 0 En l'absence de commande ferme pour substantifier la demande, la liquidité tend à rester nulle |
A l’issue du cycle de production, la croissance de la valeur réelle supérieure à la croissance nominalement anticipée dans le prix nominal de la pomme génère une croissance de la masse monétaire constituée de la position primaire de marché. La demande potentielle s’accroît pour refléter la croissance de l’offre potentielle que la valeur réelle de la pomme livrée représente sur l’offre nominale. L’offre nominale peut logiquement être maintenue dans un nouveau cycle de production de la pomme qui doit pouvoir être reconduit pareil à lui-même grâce à la compétence professionnelle prouvée par Noé et Adam.
Si à l’issu du cycle de production de la pomme, le prix réel est inférieur au prix nominal, les acheteurs primaires perdent la prime qu’ils doivent reverser aux vendeurs primaires. Et les vendeurs primaires doivent utiliser les ordres d'achat primaire à combler la perte de crédit de Noé et Adam sur Ève. Si cette perte de crédit est de 0,3 et si Ève se fait intégralement dédommagée, Abraham devient débiteur net de Noé qui se trouve lui-même débiteur de la collectivité à hauteur du travail intégralement réglé à Adam selon la prime de travail vendue par Adam. Voici un bilan de compensation :
Abraham | Noé | Adam | Ève | ||||||||
Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. |
0 |
Pomme virtuelle |
0 |
Pomme investie |
Pomme productible |
|
0,7 |
Pomme consommable | 1 | |||
0,9 |
Travail virtuel |
0,7 | 0,7 | Travail | 0,3 |
0,3 |
Travail |
Demande d'élaboration |
0,9 | ||
0,4 | Prix | 0,3 | 0,3 | Prix | 0 | 0,2 | Prix | 0 | 0 | Prix | 0,6 |
0,2 | Prime | 0 | 0,1 | Prime | Prime | 0,1 | Prime | 0,2 | |||
Capital social collectif | 0,5 | Capital productif réel | 0,8 |
Capital financier collectif |
0,4 | 2 | Demande liquide |
Compensation logique individuelle et collective | La situation représentée fait abstraction des besoins de consommation de tous les acteurs, de l'offre de production d'Ève et des compensations qui s'opèrent entre offres et demandes réelles sur des produits diversifiés | |||
Abraham | Noé | Adam | Ève | |
Forme | Forme | Forme | Forme | |
Pomme virtuelle |
Pomme investie |
Pomme productible |
Pomme consommable à terme |
Ève est livrée d'un objet de prix réel inférieur au prix nominal |
Travail virtuel |
Travail | Travail |
Demande d'élaboration |
Les prix et primes enregistrés font crédit d'une réalité anticipée par l'option de la société à continuer de travailler selon les savoir faire individuels exprimés dans le passé transformables en futur |
Prix | Prix | Prix | Prix | Ève se retrouve débitrice de la collectivité à hauteur du prix de la pomme net de la prime versée en dédommagement et de la prime achetée par Ève sur la stabilité vérifiée du crédit systémique |
Prime | Prime | Prime | Prime | Chacun a passé des ordres d'achat vente de prime selon sa position de commande, de travail, de crédit ou de capital à l'issu du cycle de production ; les ordres primaires marquent la confiance investie dans la productivité à terme de la société politique |
Capital social collectif | Capital productif réel | Demande générale liquide |
Liquidité monétaire : 2 - 0,5 - 0,8 - 0,4 = 0,3 La liquidité importante traduit la confiance dans le futur issue de la résilience systémique en dépit des pertes enregistrées |
Pour que le consentement des acteurs créditeurs de la société ne soit pas forcé à conserver une créance après une perte de crédit substantielle, et comme David, Abraham, Noé, Adam et Ève forment une société démocratique, ils conviennent d’une loi de garantie légale du crédit subordonnant l’option du prix de la pomme à l’option politique du crédit de la pomme. Pour que Abraham, Noé, Adam et Ève puissent participer à la négociation de la prime de la pomme, il faut qu’ils vendent leur prime de crédit générique sur le marché surveillé par David institué débiteur de l'intérêt général à la réalité garantie du crédit systémique. Chaque offreur ou demandeur de la prime du prix nominal de la pomme propose un prix nominal de son crédit à acheter la prime de liquidité systémique.
Le prix nominal du crédit à garantir le prix de la pomme constitue une évaluation de la capacité de Abraham, Noé, Adam et Ève à anticiper la valeur réelle de la pomme, son prix nominal en risque monétaire et son coût de production en prix du travail de Noé et Adam. La prime de crédit de chacun des acteurs de marché est évaluée selon son rôle et ses compétences. Chaque acteur ne peut être que vendeur de sa prime de crédit pour le crédit nominal qu’il souhaite avoir sur l’achat de la prime du prix de la pomme.
Tout acheteur primaire du crédit d’un autre devient garant des engagements de crédit du vendeur de la prime de crédit. Cela signifie qu’un vendeur de prime de crédit est garanti sur tous les réglements qu’il doit effectuer en tant qu’acheteur primaire du prix nominal de la pomme. Par ce dispositif, Ève acheteur final de la pomme, n’a plus aucun doute sur la livraison de la pomme, sur son prix réel et sur la valeur réelle de la monnaie étalonnée par la pomme. Voici à partir du précédent bilan, le bilan de compensation après mise en oeuvre du calcul de la prime de liquidité systémique sous le nom de David :
Abraham | Noé | Adam | Ève |
David |
||||||||||
Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. | Mat. | Forme | Fin. |
Pomme virtuelle |
|
Pomme investie |
|
Pomme productible | 0,7 | Pomme consommable | 1 | 0,2 |
Existence effective du marché |
0,2 | ||||
0,9 | Travail virtuel | 0,7 | 0,7 | Travail | 0,3 | 0,3 | Travail |
|
Demande d'élaboration |
0,9 | 0,2 |
Élaboration collective de la Loi |
0,2 | |
0,4 | Prix | 0,3 | 0,3 | Prix | 0,2 | Prix |
|
Prix | 0,6 | 0,2 | Compensation crédit | 0,2 | ||
0,2 | Prime | 0,1 | Prime |
|
Prime | 0,1 | Prime | 0,2 | 0,2 | Fiscalité | 0,2 | |||
Capital social collectif | 0,5 | Capital productif réel | 0,8 |
Capital financier collectif |
0,4 | 2 | Demande liquide | 0,3 | Liquidité monétaire consolidée | |||||
Tout capital est public et décomposable en primes désignant nommément les personnes responsables du prix à terme de la réalité engagée au service d'un acheteur final. Le capital
effectivement apprécié par le marché régi par la loi politique est nécessairement subordonné au droit universel des personnes |
Capital politique de crédit public | 0,3 |
Si les doutes matériels ou formels de la société politique sont levés à l'intérieur de la compensation sur la valeur réelle du crédit par l'appréciation du capital politique de crédit public, alors tous les citoyens peuvent négocier en sûreté d'eux-mêmes par les autres les prix de leurs offres et demandes. La certitude du droit par la loi, les prix, le crédit et la valeur de la monnaie en objets intégralement négociables en 4 dimensions est l’option généralisée de tous les facteurs politiques de la valeur personnelle. La loi génère la valeur par la responsabilité de marché. La négociation de tous les prix est la liberté de tout sujet ; le crédit personnel est impérativement garanti par toute la société présentée dans le marché par l'autorité politique collective incarnée par David.
La fiscalité est la prime de crédit public réglée en monnaie sur tous les objets de valeur politique instaurés dans le marché. Tout travail est vente de prime fiscale afin de garantir par le budget commun la transformation du crédit en réalité bénéfique à toute la société. En reversant aux personnes une fraction des primes fiscales achetées par David au nom du bien commun, la société politique assure l'intégrité des ordres primaires de commande, de travail et d'investissement de tous les objets échangés dans la compensation.
La définition de la monnaie par le crédit de la pomme est reproductible sur n’importe quel objet qu’un citoyen puisse offrir et produire au bénéfice d'un autre citoyen acheteur final. La valeur de la monnaie est un effet du crédit qui résulte des options de la réalité objective nommées entre les citoyens en discussion sur le marché. La réalité objective est nécessairement une matière livrable formée par la finalité définie dès l’origine du prix nominal entre l’acheteur, le vendeur, l'acheteur primaire, l'acheteur du crédit et l'acheteur politique du risque systémique.
La réalité de l’objet nommé est systématiquement couverte par la vente du prix qui produit une prime. La croissance de la masse monétaire est strictement proportionnelle à la garantie primaire des prêts et emprunts de la valeur réellement en cours de production sous le prix nominal au présent dans n’importe quel horizon futur. Comme la réalité bénéfique du futur est virtuelle donc exclusivement subjective, comme les rôles sont interchangeables dans la démocratie et comme la matérialité n'est véritablement prouvée qu'à l'instant de l'échange final entre l'objet livré et le règlement monétaire, il est impossible de différencier le réel du virtuel hors de l'autorité subjective de l'État présente dans le marché.
Comme la parole de l'État est la parole de tout citoyen, et comme l'autorité de l'État est exclusivement générale sur tout intérêt particulier, il est nécessaire de séparer dans les personnes incarnant l'autorité, l'intérêt général de l'intérêt privé particulier. La séparation des intérêts entre le réel et le crédit est la mission d'Abraham acheteur en dernier ressort du crédit par le réel. Les ordres de vente ou d'achat de David ne peuvent donc porter que sur les primes de crédit des citoyens y compris d'Abraham. La prime de crédit de David est exclusivement achetée par les citoyens hormis David ; elle est comprise dans les versements de prime fiscale à l'intérieur desquelles David effectue tous ses propres règlements. David est à l'inverse d'Abraham acheteur en dernier ressort du réel par le crédit.
Le Taux de prime fiscale applicable aux règlements du marché est voté par tous les citoyens sauf David. Le marché régi par la loi politique assure la publicité de tous les règlements afin de les intégrer dans le calcul législatif de la prime fiscale de stabilité systémique. Le marché est voulu par la société politique afin de poser les limites de stabilité de la monnaie dédiée à la matérialisation des prix selon la loi commune vérifiable. La vérité légale du réel est achetée en dernier ressort par David pour garantir le crédit d'Abraham ; la vérité réelle de la Loi est achetée en dernier ressort par Abraham dans la prime de crédit de David. La réalité légale de la vérité nommée par la démocratie est achetée par Ève, Adam, Noé et Abraham dans les primes fiscales votées par les acteurs de la réalité sous-jacente au crédit.
Réalité subjective nominale | Ève | Adam | Noé | Abraham | David | Activité du sujet |
Action subjective | Consommation | Production | Investissement | Crédit | Gouvernement | Agir |
Activité financière objective | Achat | Vente | Achat primaire | Vente primaire | Jugement politique | Penser |
Matérialité financière | Réelle juridique |
Réelle économique |
Réelle politique | politique matérielle | politique formelle | Vouloir |
Finalité | Vivre | Connaître | Comprendre | Confier | Dire | Aimer |