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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 12:54
La loi morale de l'offre et de la demande

Le marché est l'expression la plus ancienne de la vie sociale organisée. L'homme est un animal politique ; il vit par les échanges au sein de sa famille puis de la société dans laquelle il apporte ses richesses personnelles. Les talents complémentaires dans la société humaine suscitent le marché. Chaque personne produit des biens qu'elle met par le marché à la disposition de la société entière. Chaque offre est une demande à la société entière des biens qu'elle est capable de produire par la diversité des talents qui la compose. La rencontre de toutes les offres et de toutes les demandes s'opère par le marché. Il apparaît d'abord comme un lieu physique où circulent des biens matériels visibles. Mais derrière les biens physiques, circulent des biens métaphysiques : des connaissances, des informations et des mesures.

Dans sa forme primitive, le marché est un système d'échange de connaissances. Il n'y a pas de calculs mais des services et une reconnaissance réciproques au sein d'une société où chacun contribue personnellement à la vie des autres. Ce marché fondamental contient bien une offre et une demande que chacun accepte ou refuse, dont chacun fait ses choix. Il y a des limites économiques à l'offre et à la demande mais pas de prix, donc pas de quantification ni de calcul marchand explicite. Sur l'économie primitive de la famille, de la tribu, du village ou de l'association vient se construire le marché d'échange calculé. Il implique une loi vérifiable par des témoins, d'équivalence des biens échangés. Cela signifie que l'échange de deux biens différents entre deux personnes produit un prix qui vaut potentiellement pour le marché entier. La quantité d'un bien contre la quantité de l'autre bien établit un prix d'échange ; toute personne présente sur le marché peut y prétendre.

La société fonde le marché en déclarant en logique de droit qu'un prix y est identique pour toute offre ou toute demande se présentant dans les mêmes conditions que l'échange initial. L'intérêt social d'une telle loi est de produire d'un même bien la satisfaction maximale réciproque de toute l'offre par toute la demande. Chaque échangiste anticipe le prix de son offre ou de sa demande personnelle par rapport à l'ensemble de la société réunie par le marché. La réunion sociétale des offres et des demandes crée un potentiel de satisfaction maximale de chaque offre individuelle par la demande du même individu. Le marché augmente la valeur des personnes par leur offre et leur demande.

La loi de l'unicité du prix entre l'offre et la demande d'un même bien est de nature sociale, donc morale et politique. Elle s'applique dans la mesure où les membres d'une société effectivement constituée s'y soumettent sur un même marché. Le marché procède de l'organisation politique. Du principe d'équivalence quantitative des biens échangés sur le marché naissent les monnaies. Le bien le plus échangé, le plus facilement manipulable et le plus constamment demandé sert à établir le prix de toute chose. En établissant une certaine quantité d'un bien courant comme unité de compte de la valeur des échanges, l'autorité publique assoit matériellement sa raison d'être. Elle ordonne les échanges sociaux à la valeur entre personnes dans une communauté humaine. Elle fait entrer l'économie dans le Droit. La monnaie définie sous la responsabilité du bien public matérialise le règlement de toutes les dettes dont le motif est licite. Les transactions injustes, contraires au bien commun, fuient le marché pour échapper au contrôle public. Le marché réalise une communauté de bien décomposable en lois et en échanges de contributions matérielles personnelles limitées par un même prix. La monnaie matérialise à fin de justice, l'économie de la relation ordonnée aux personnes de l'autorité publique avec des objets matériels ; objets définis en nature et en prix dans la négociation marchande entre l'offre et la demande.

Marché, monnaie, droit et finance

Dès l'origine l'échange de biens contre monnaie est un fait d'ordre public. Entre sujets d'une même loi, le prix quantifié d'une marchandise est unique ; effet d'une loi morale par laquelle des objets matériels s'échangent en équivalence. Dans une communauté de bien, les règles opèrent la matérialisation d'objets échangés en confiance. Les personnes individuelles constatent que les prix sont les mêmes d'une même offre confrontée à une même demande. L'équilibre matériel des droits présente une stabilité dans le temps. Les prix deviennent prévisibles selon des promesses qui ont une valeur raisonnable. Le marché régulé par la Loi et la valeur comptée en monnaie offrent la possibilité d'anticiper. Le temps devient cause de valeur par la faculté de raisonner hors de la matérialité physique présente ; la fonction financière s'introduit dans le marché.

La loi du marché transporte la valeur identique à elle-même dans une même mesure monétaire. L'objet qualifié de la valeur, quantifié par un prix marchand, circule non seulement dans l'espace social physique mais également dans le temps social. A partir du prix présent et certain des biens actuels nécessaires à la production de valeur dans le futur, il est possible d'anticiper le prix d'un bien final par la stabilité de sa définition marchande. En matérialité physique, le bien financier n'existe pas encore. Mais sa forme est concevable avec certitude si le marché exprime des volontés potentielles de l'acheter et de le produire. La rentabilité d'une production peut se calculer à l'avance. Si l'équilibre anticipé de l'offre et de la demande laisse apparaître un prix supérieur aux coûts de production estimés nécessaires, alors il est intéressant d'en dépenser la mesure pour réaliser le bien final. La rentabilité est le résultat d'un jugement moral partagé entre l'offre et la demande, localisées à un même instant du présent ou du futur ; un calcul de marché par lequel la satisfaction produite au bénéfice de l'acheteur apparaît plus élevée que la satisfaction consommée par le vendeur. La rentabilité est une décision de marché qui engage le travail de transformation de la matière présente en objet futur de valeur.

Le marché est le fruit de l'histoire, développé en trois couches logiques. D'abord la société d'échange entre individus personnellement dépendants les uns des autres. Puis la loi de l'échange économiquement efficace par la transmission d'objets sans connaissance personnelle de sa contrepartie. Enfin l'État de droit ajoute l'ultime couche de rationalisation de la valeur ; il génére la confiance par laquelle la matérialisation de la valeur future est engagée sur l'échange de simples promesses mesurées. L'anticipation financière de marché a connu son essor avec la révolution industrielle en Occident puis sa généralisation au monde à la fin du XXème siècle. Elle s'est développée empiriquement. Les conditions de sa maîtrise ont été découvertes progressivement avec l'accumulation d'expériences de prospérité et de crise. La crise survenue en 2007 marque une nouvelle phase d'approfondissement de la connaissance financière.

Risque économique et incertitude des connaissances

Les cycles économiques se sont manifestés dans la répétition des mêmes séquences. En début de cycle, la relative stabilité de la croissance passée, la confiance issue de la régularité et la maturation de nouvelles innovations stimulent les anticipations. Les prix montent, les épargnants achètent la valeur future et les entrepreneurs multiplient les investissements. L'euphorie des projets conduit à emprunter aux banques qui elles-mêmes promettent beaucoup aux épargnants. Les investissements se financent également en direct par le marché où les entrepreneurs vendent des titres de capital ou de créance aux épargnants. Les biens innovants se répandent dans la société ; la concurrence entame leur rentabilité en capital ; le rendement des investissements finit par se révéler plus faible que promis. Des entreprises tombent en défaut de crédit et disparaissent. Les épargnants prennent peur, se retirent du marché financier et réduisent leurs dépenses. L'activité se met à stagner ou se contracte jusqu'à stabilisation des anticipations financières qui permette un nouveau cycle.

La finance exacerbe la part virtuelle du marché. Les agents économiques échangent au présent non pas des objets physiques mais le prix de leur valeur future. Il n'est pas question de compter des réalités physiques objectivement visibles mais d'anticiper la forme que ces réalités auront et le choix que les hommes en feront. Les comptes portent sur la virtualité à produire et à consommer, sur les quantités virtuellement échangées au présent de ce qui sera physiquement échangé. Le marché financier introduit dans l'échange l'incertitude de son objet : celle de la définition des objets effectifs de la valeur future, celle de la permanence des choix humains et celle de la réalité physique future. Ce qui a aujourd'hui une valeur sociale n'en a pas nécessairement demain. Les décisions d'aujourd'hui sont révocables et les décisions de demain ne sont pas connues. Enfin, les événements matériels concrets du futur ne sont pas connaissables. L'échange de la réalité virtuelle porte exclusivement sur sa mesure qualitative et quantitative. La matérialité physique d'objectivité certaine intervient uniquement à l'échéance d'une transaction financière. Avant l'échéance il faut accepter la mesure d'une certitude dans la mesure de l'incertitude.

L'équilibre de l'offre et de la demande sur le marché financier recouvre deux réalités de nature différente : le risque et le crédit. Deux réalités formellement distinctes dans l'intelligence humaine mais indifférentiables dans la matérialité physique. La différence entre le risque et le crédit est apparue empiriquement au cours de l'histoire. L'immatérialité de leur différenciation a été la raison des erreurs d'anticipation qui ont provoqué les crises économiques. La subjectivité de la limite entre le risque et le crédit explique radicalement la crise présente. Une crise économique et financière est la remise en cause des critères de séparation du certain et de l'incertain des prix calculés. Elle intervient quant une avalanche d'anticipations financières échues révèle par la réalité concrète du marché que la certitude du futur avait été surestimée. Une masse trop importante de crédits n'est alors pas remboursée ou pas remboursable.

La causalité du crédit dans le risque de la réalité

Originellement, l'épargne consiste à ne pas consommer toute la production de valeur réelle afin d'investir dans la valeur future. Le paysan prélève dans sa moisson pour semer sa prochaine récolte. Quand le marché et la monnaie se sont développés, il a été possible de prêter l'épargne en nature puis en reconnaissance de dette monétaire. Le crédit en monnaie de l'épargne a impliqué la transformation des dettes réelles à prix incertain en dettes nominales à prix certain. Quand il s'est agi de prêter le prix des semences à la place des semences elles-mêmes, le prix quantitativement certain de la dette à rembourser a remplacé le prix à terme incertain des semences. L'existence du marché à terme est probablement aussi ancienne que celle du marché comptant. Elle n'a jamais résolu l'incertitude intrinsèque du futur ni rendu certaine la réalité sous-jacente au prix à terme. Le marché du physique a bien donné naissance au marché du crédit en reportant à plus tard le paiement des achats comptant ou en différant la livraison physique d'un engagement payé comptant. Le marché comptant a suscité le marché à terme en opérant le transfert du risque sur les acheteurs à terme. L'achat du risque à terme par un prêteur a suscité le crédit en garantissant le prix d'un objet réglé par anticipation sur sa livraison réelle.

Le risque financier est la différence entre le prix présent d'un objet futur, livrable dans le futur, et son prix comptant à l'échéance de livraison. Le risque existe parce que le prix de quelque chose est un attribut de quelque chose distinct de la chose. Le nom ou la mesure de quelque chose ne la remplacent pas. Le risque n'existe pas physiquement ; l'observation ou la sensation d'un objet physique est une certitude financière. Pour autant que nous croyions à nos perceptions sensibles, le prix marchand du physique ne contient pas d'incertitude. Il faut nommer ou mesurer quelque chose pour imaginer que le nom ou la mesure ne sont pas exactement la chose. Et quand on nomme ou mesure un objet futur, il faut attendre l'échéance de sa promesse pour sentir et mesurer que la réalité peut ne pas être exactement celle qui avait été engagée. L'intelligence perçoit intuitivement le risque. Mais il est facile de contester son existence par l'absence de sa réalité physique. Et il est nécessaire de discuter le risque pour le faire exister dans le nom de son objet et dans sa mesure.

La distinction entre le risque et le crédit est de pure raison. Elle dépend exclusivement de la société, de la loi et de son application par le marché. La première manifestation historique du risque est intervenue quand une société politique a été sollicitée pour trancher par ses représentants un litige de crédit. Soit le prêteur a dû accepter le remboursement d'une fraction seulement de ce qu'il comptait recouvrer ; soit l'emprunteur est allé cherché dans ce qu'il pensait ne pas être dû, la mesure de ce qu'il n'avait pas compté rembourser. Le risque est un dérivé du crédit et le crédit est la mesure comptable de la définition d'un objet de droit. La cause matérielle du crédit est dans le marché et sa cause formelle est dans la Loi. La cause formelle du risque est dans le crédit et sa cause matérielle est dans la réalité à terme de marché. Les marchés financiers contemporains ont atteint une totale capacité de manipulation distincte des lois et raisonnements qui forment les anticipations, des crédits qui les matérialisent et des marchés qui en produisent les effets. Faire crédit signifie aujourd'hui prêter le prix d'un objet de crédit pour le recouvrer à une échéance ultérieure. Le risque d'un crédit est la possibilité que le vendeur de la promesse de remboursement soit défaillant à terme.

Crise de la virtualisation des prix

Le risque est une réalité de droit dont la mesure ne peut exister que par le marché. La défaillance d'un emprunteur ne peut se prononcer que par comparaison entre le prix d'un objet concret de réalité visible et le prix engagé en droit dans un contrat de crédit. Sans le marché, un objet de crédit n'a pas de prix. Ni le prêteur, ni l'emprunteur ne savent à quoi ils s'engagent : soit ils échangent une chose sans prix, soit ils échangent un prix sans objet. L'existence formelle de la monnaie ne permet pas non plus de se passer du marché. La monnaie ne peut pas être la contrepartie de tout échange si l'objet des règlements qu'elle effectue n'est pas visible sur un marché. La monnaie n'existe pas matériellement sans marché ; sa définition légale ne suffit pas à lui donner sa consistance. Le risque n'est mesurable que par rapport au crédit, lequel n'existe pas sans l'offre et la demande mesurées en monnaie de droit par le marché. Le risque se mesure à l'origine d'un crédit en anticipant l'écart maximal entre le prix réel de l'échéance de l'objet et le prix engagé par anticipation. L'écart est par nature incertain jusqu'au présent de l'échéance du crédit. Le marché comptant transmute l'incertitude financière en certitude par comparaison entre le prix de l'objet du crédit échu et le prix nominal inscrit à l'origine dans le contrat. C'est bien le temps réel objectif qui transforme l'incertitude en certitude à l'échéance. Au seul instant échu du marché comptant, le prix d'un objet réuni avec sa réalité physique exclusivement présente, offre le calcul vrai et définitif de la plus ou moins-value. Le vrai résultat financier n'existe pas sans un engagement de prix passé identique à lui-même jusqu'à son échéance présente ; une échéance rationnellement négociée par l'égalité de droit entre l'offre et la demande.

Le crédit et le risque du crédit existent par le marché qui réunit dans une même globalité mentale de société : les réalités physiques présentes successives de la valeur, les mesures en crédit juridiquement invariables au temps et les mesures en risque variables. Le risque mesure la variabilité entre le crédit stable et les réalités successives instables. La rationalisation de la causalité du risque par le crédit et le marché ; de la causalité du crédit par la réalité sensible nommée en droit ; et de la causalité du prix de la réalité sensible par la monnaie et le marché est un processus historique inachevé. Jusqu'à la démonétisation de l'or en août 1971 par l'abandon de la définition du dollar en or, la conception a prévalu que la monnaie était un substitut de matière physique précieuse. La renonciation à étalonner la valeur marchande par de la matière physique a depuis laissé la place à une définition empirique des monnaies par le crédit. Puisque les masses monétaires variaient selon la politique des banques centrales, on admit la théorie de Milton Friedman selon laquelle la monnaie est pure quantité délimitée par le marché et le crédit des banques centrales. De cette théorie matérialiste de la monnaie est sortie une vision politique subjectiviste du risque.

Dans la conception actuelle de l'économie de marché coexistent deux théories inconciliables et contradictoires du risque financier. D'un coté la science économique et sa pratique politique considèrent le risque comme une réalité purement subjective. Les agents économiques passent par des crises de confiance qui proviennent d'une mauvaise interprétation des réalités observées. Dans les phases d'incompréhension des données objectives du calcul économique, les sociétés réduisent globalement leurs anticipations financières et leur activité économique. D'un autre coté, la théorie financière développe une exploitation purement matérielle de l'anticipation des prix de la valeur. Le risque est une relation fluctuante dans le temps entre le prix des causes d'un crédit et le prix à terme de l'objet comptant du crédit. L'activité financière repose en conséquence sur l'achat au plus petit prix possible des causes du crédit pour les revendre dans le temps le plus court possible au prix d'un objet de crédit synthétisant toutes ses causes. L'activité est bénéficiaire parce que la somme des prix des causes et du prix du temps achetés sont inférieurs au prix réel de l'objet reconstitué du crédit vendu.

Critères financiers de la vérité

L'anticipation de la réalité est un vrai besoin de l'économie réelle. Mais les sciences économique et politique méconnaissent le droit et la réalité du marché comme cause des prix. De son coté la finance introduit dans ses calculs les prix du droit et de l'existence du marché par intérêt et non par obligation. L'anticipation est une fonction économique nécessaire mais totalement mentale et immatérielle sauf dans sa fin logique et temporelle qui se trouve dans la réalité physique et présente du marché comptant. Sans l'obligation juridique et économique de conclure les transactions financières sur un marché comptant organisé en transparence, les opérateurs financiers font de l'arbitrage réglementaire. Ils achètent les obligations qui leur conviennent au prix qu'ils argumentent eux-mêmes et s'abstiennent de les vérifier par la réalité comptant. Ils les revendent avant l'échéance à des épargnants ou emprunteurs réels tenus par le droit de la réalité économique négociée comptant.

Le régime actuel de circulation internationale non régulée des capitaux permet le choix financier hors de toute responsabilité de droit. La pluralité du Droit dans un espace économique mondial unifié offre à la finance un découpage des marchés à sa mesure, hors de tout contrôle d'un bien commun mondial non défini. Le crédit et les causes du crédit circulent d'un marché à l'autre par un simple jeu d'écriture à la vitesse des télécommunications et de l'informatique. Il n'existe pas la moindre difficulté pratique pour domicilier des causes de crédit sous n'importe quelle juridiction ; là où le marché local leur attribut le prix en crédit que l'opérateur présent sur plusieurs marchés en même temps a calculé. La science économique ignore officiellement comment le droit, le crédit et la causalité financière font fonctionner concrètement un marché. Les autorités politiques se retranchent derrière l'incertitude scientifique pour ne pas établir un principe commun mondial de responsabilité financière. Elles se replient sur leurs prérogatives nationales comme si le marché mondial des droits de l'homme n'existait pas.

Les dysfonctionnements économiques et financiers actuels expriment une crise de la civilisation mondialisée. Le crédit ne mesure plus l'avenir certain. Le risque n'a pas de réalité. La monnaie ne compte plus la certitude du crédit. La valeur comptée en monnaie se dissout dans l'incertitude des définitions juridiques nationales de la réalité. L'incertitude de la valeur réelle dilue la responsabilité de la valeur offerte et demandée. La mondialisation est victime de son succès. Le libre échange a fait circuler la richesse matérielle en même temps que les conceptions hétérogènes des droits et devoirs de la personne humaine. La responsabilité personnelle disparaît faute d'une définition mondiale commune de sa matière. Les objets matériels s'échangent librement sans les causes humaines qui leur donnent existence. Le marché mondial est factice parce que non régulé par un étalon commun de la valeur. Ce défaut systémique offre à la fonction financière de capter sans contrepartie une part croissante de la valeur réelle mondiale. Les hommes vivent-ils d'un critère commun de vérité ?

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Pierre Sarton du Jonchay
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